Les militantEs demande
« Un statut pour tous et toutes… maintenant ! » et dénoncent la violence des déportations, des détentions et du système d’immigration du Canada
Environ 25 militantEs occupent et pertubent les activités en cours de l’ASFC, et ce pour durée indéfinie.
Les membres de Solidarité sans Frontière demandent la mise en place d’un processus de régularisation pour toutes les personnes non-documentées vivant au Canada et ce, de manière immédiate, inclusive et continue. Ceux-ci dénoncent aussi la violence quotidienne de l’ASFC. Les militantEs affirment que les agentEs et les employéEs de l’ASFC participent activement aux détentions,à la séparation des familles, à créer la peur et l’anxiété et dans certains cas, à la mort de migrantEs en détention.
Selon Rosalind Wong, une des militantes participant à l’occupation des bureaux de l’ASFC et risquant une arrestation : “Il y a déjà plus d’une décennie, à une époque où le Parti libéral du Canada était encore au pouvoir, nous nous mobilisions pour demander la régularisation de toutes les personnes non documentées vivant au Canada. Aujourd’hui encore des dizaines de milliers de personnes et de familles vivent dans la précarité. Pour en finir avec cette injustice, le Premier ministre Trudeau et le ministre de l’Immigration McCallum doivent mettre en place un programme de régularisation qui s’applique à toutes les personnes non documentées vivant au Canada. Ce programme doit être mis en place immédiatement, il doit être inclusif et continue.”
Romina Hernandez, une militante participant également à l’action d’aujourd’hui, ajoute : “Nous questionnons également la légitimité de l’AFSC, nous affirmons que tous les humains ont droit à la liberté de mouvement, la liberté de rester et la liberté de repartir. Aucun humain n’est illégal.”
À Montréal, des dizaines de milliers de migrantes vivent sans papiers. Au Canada, le chiffre s’élève à plus de 500 000. L’ASFC joue un rôle de premier plan en gardant ces individus et familles isolées, dans une situation de précarité . Annuellement, des milliers de migrantEs sont déportéEs, tandis que des centaines sont détenuEs en prison. Depuis les années 2000, au moins 14 migrantEs sont mortEs pendant qu’elle étaient détenues par l’ASFC.
Pour en savoir plus, sur les motifs de l’action d’aujourd’hui, rendez-vous au : www.solidarityacrossborders.org/en/a-propos/revendications
Les slogans « Status Now ! » et « Arrêtons les Violences » ont été placés à l’extérieur des fenêtres de l’immeuble. À l’intérieur, les militantEs ont redécoré le hall d’entrée avec des silhouettes représentant des individus ou des familles déportées durant les quinze dernières années, dénonçant ainsi les actions des officier.ères de l’ASFC de Montréal.
Les militantEs ont réussi à occuper les bureaux, malgré les portes barrées et les gardiens de sécurité. L’occupation d’aujourd’hui, s’inscrit dans la lignée des actions contre les déportations et les détentions entreprises dans la dernière décennie (travail de soutien, manifestations, piquetages, pétitions, etc.).
L’occupation d’aujourd’hui est soutenue par plusieurs organisations et groupes locaux, incluant la Fédération des femmes du Québec (FFQ), le POPIR Comité Logement, le comité BAILS de Hochelaga-Maisonneuve, le South Asian Women’s Community Center (SAWCC), etc.
Pour ceux et celles dont le groupe ou l’organisation n’a pas encore endossé l’action d’aujourd’hui, mais qui désire le faire, vous pouvez nous écrire :
solidaritesansfrontieres@gmail.com