« Même si rien n’a été concédé, il demeure que l’acier a obtenu une protection supplémentaire alors que ce n’est pas le cas de l’aluminium. On s’inquiète que cette brèche puisse porter atteinte aux emplois dans l’industrie au Québec à moyen et long terme », a commenté Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Le syndicat déplore le fait que le Mexique puisse s’approvisionner impunément en aluminium chinois, un aluminium sale - car il est produit au charbon - et de moins bonne qualité pour le transformer. « Cette situation procurera au Mexique un avantage indu qui est contraire à l’esprit du libre-échange, c’est incohérent et injuste pour notre industrie », a indiqué M. Gagné. « Sans compter le risque que des industries s’installent au Mexique pour pouvoir s’alimenter avec l’aluminium chinois qui est moins cher ».
« Je tiens à le mentionner, cet accord comporte aussi de bons éléments. Et je comprends que dans le jeu de la négociation, on ne peut pas tout gagner. Sauf qu’après la gestion de l’offre, le bois d’œuvre et maintenant l’aluminium, c’est à se demander si le Québec n’est pas l’enfant pauvre de cette entente », s’interroge le directeur québécois.
Le syndicat Unifor qui représente plus de 13 000 membres dans le secteur de la forêt au Québec s’inquiète aussi de la question du bois d’œuvre qui n’est toujours pas résolue alors que l’industrie forestière continue de débourser des taxes injustes.
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