Le SCFP réclame la mise en place d’un régime national d’assurance-médicaments universel à payeur unique depuis plusieurs années. Près du quart des familles canadiennes comptent une personne qui ne prend pas les médicaments qui lui ont été prescrits en raison de leur coût. De plus, un Canadien sur dix n’a pas les moyens d’acheter les médicaments dont il a besoin. Près d’un million de Canadiens déclarent pour leur part avoir à choisir entre leurs médicaments ou d’autres dépenses de première nécessité comme de la nourriture ou le chauffage.
L’annonce d’aujourd’hui marque une étape cruciale vers l’amélioration de la vie des citoyens qui ont besoin de médicaments pour vivre. Le président national du SCFP, Mark Hancock, demeure toutefois préoccupé par l’échéancier de mise en œuvre et le financement du régime. « Nous nous félicitons du rapport du Conseil, mais gardons à l’esprit que le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a déjà déclaré qu’il soutenait le modèle disparate prôné par Bay Street et le lobby des assureurs. Les concessions faites aux grandes compagnies pharmaceutiques et au secteur des assurances dans le rapport sont troublantes. L’annonce d’aujourd’hui ne se concrétisera seulement que si le gouvernement adopte les lois et accorde le financement nécessaires à l’instauration un régime universel d’assurance-médicaments », a déclaré Mark Hancock.
Le SCFP est d’avis que le régime d’assurance-médicaments proposé peut être complété à l’intérieur du prochain mandat gouvernemental si le financement nécessaire pour le mettre sur pied rapidement est accordé. Le SCFP craint que la mise en place progressive d’un formulaire complet, recommandée par le Conseil, s’étende sur plusieurs mandats gouvernementaux, ce qui permettrait au gouvernement subséquent d’annuler le projet.
« Le Canada est le dernier pays doté d’un réseau de santé public national à ne pas avoir de régime d’assurance-médicaments. Les Canadiens attendent depuis longtemps l’assurance-médicaments. Ils ne peuvent pas se permettre de patienter quatre ou huit ans de plus que le prochain mandat avant que les gouvernements passent à l’action », a souligné le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
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