« Les investissements dans le transport en commun sont urgents ! » a lancé Denis Bolduc, président du SCFP‑Québec. « Mais il est inacceptable qu’en 2017, on gaspille autant d’argent dans un projet qui n’a pas eu le feu vert du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). »
Quelques mois à peine après que le BAPE a refusé d’entériner le projet en raison de multiples problèmes écologiques et économiques, le gouvernement Trudeau semble prêt à tout pour mettre en branle le plus gros projet de privatisation de l’histoire du Québec.
« Toutes les conditions pour les dépassements de coûts majeurs, la collusion et la corruption s’accumulent dans ce projet : montants quasi illimités de fonds publics, échéanciers irréalistes, conception du projet en constants bouleversements. Les municipalités, les contribuables et surtout les utilisateurs du transport en commun s’alignent vers une vilaine surprise », de conclure M. Bolduc.
Bien que CDPQ Infra et même plusieurs journalistes persistent à dire que le projet coûtera 6 milliards de dollars, il est clair que la note s’élèvera réellement à au moins 8 milliards de dollars en capitaux. Il faut ajouter à cela quelques milliards en actifs publics tels la ligne Deux‑Montagnes et le tunnel du Mont‑Royal.
Aux 6 milliards de dollars s’ajoutent la dette de 512 millions attribuée à l’Autorité régionale de transport métropolitain par le projet de loi 137, 300 à 400 millions de plus pour les nouvelles stations au centre‑ville, quelque 350 millions de dollars pour le raccordement des routes et autres infrastructures au réseau, une subvention d’Hydro‑Québec de 300 millions, ainsi que des centaines de millions de dollars annuellement pour couvrir les frais d’exploitation.
Il est aussi curieux que Justin Trudeau insiste sur le fait que ce serait un bon projet pour la nouvelle banque d’infrastructure alors que nous savons très bien que tous les projets de transport en commun de l’Amérique du Nord sont par nature déficitaires.
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