L’un après l’autre, libéraux et conservateurs ont détourné pas moins de 57 milliards de dollars de la caisse de l’assurance-emploi et diminué les services aux travailleurs réforme après réforme.
Aujourd’hui, la situation est telle qu’il est de plus en plus difficile pour les Canadiens d’avoir recours au régime d’assurance-emploi et les délais d’attente enregistrent des records peu enviables.
Le NPD reconnaît que ces 57 milliards appartenaient aux travailleurs et aux employeurs et il n’a donc pas tardé à passer à l’action. En déposant son projet de loi C-605, le NPD s’engage à mettre en place une barrière juridique qui protégera les cotisations des travailleurs et des employeurs contre tout gouvernement qui serait tenté de détourner ces fonds à d’autres fins.
Deux verrous nous permettront d’assurer l’atteinte de notre objectif. Le premier stipule qu’aucun ministre ne pourra déposer au Parlement un projet de loi visant à fermer le compte de l’assurance-emploi sans le consentement unanime des membres de la Commission sur laquelle siège un représentant des travailleurs et un pour les employeurs. Le second confirme que les sommes portées au crédit du Compte des opérations de l’assurance-emploi ne peuvent servir qu’à l’application de la présente loi.
Le mépris du gouvernement conservateur envers les Canadiens ayant perdu leur emploi est consternant. Comme s’il fallait un exemple supplémentaire, le NPD a récemment demandé au gouvernement de rencontrer les premiers ministres de l’Atlantique afin de discuter des changements de 2012-2013 à l’assurance-emploi et d’évaluer les conséquences que vivent les chômeurs. Non seulement le ministre Kenney a-t-il laissé entendre que le régime d’assurance-emploi ne le concernait pas, mais il a insulté les chômeurs en affirmant qu’on devrait leur rappeler de chercher du travail.
La réponse du ministre Kenney était injurieuse envers tous les Canadiens et simplifiait indûment la couverture offerte par le régime d’assurance-emploi. Est-il besoin de le rappeler, les Canadiens ont recours à l’assurance-emploi, par exemple, en cas de maladie grave, lors de congés parentaux, ou lorsqu’ils sont aidants naturels.
Mon chef, Thomas Mulcair, a bien pris la mesure des attentes des Canadiens face au régime de l’assurance-emploi et il a entendu le tollé d’insatisfactions issu de la réforme conservatrice. Voilà pourquoi il n’a pas hésité à promettre que l’élection d’un gouvernement NPD en 2015 signifierait l’abolition de cette réforme qui s’attaque aux chômeurs plutôt que de s’attaquer au chômage.
Nous méritons mieux. Un gouvernement néo-démocrate s’engage à travailler avec les provinces, les travailleurs et les employeurs afin de s’assurer que notre régime d’assurance-emploi soit sain, solide et accessible aux Canadiens quand ils en ont besoin.