Avec plus de 3.5 millions de personnes contaminées et plus de 120 000 décès dus à la Covid-19, le Brésil est actuellement l’un des épicentres de la pandémie dans le monde. Malgré ce contexte de crise, le gouvernement Bolsonaro n’a pas répondu de manière adéquate aux besoins de la population.
L’espoir semble provenir de mouvements sociaux qui forment une résistance à la politique d’extrême droite du gouvernement et qui sont également en première ligne dans la lutte contre la pandémie.
« La seule manière de surmonter cette crise économique, politique et désormais sanitaire est l’auto-organisation sociale. La campagne vise précisément à soutenir les mouvements de résistance, car pour renverser ce gouvernement, il faut d’abord survivre à la pandémie », explique Alessandra Devulsky, représentante du Collectif Brésil-Montréal.
La campagne Solidarité internationale avec le Brésil - Soutenez les mouvements en première ligne contre la Covid-19 est menée en collaboration avec les principaux mouvements sociaux du pays, représentant des peuples et communautés traditionnels, autochtones, afrodescendants quilombolas, ainsi que les mouvements paysans et des centres urbains.
« C’est un combat de nous tous et toutes, et non uniquement un combat des peuples autochtones. Si nous ne nous entraidons pas maintenant, il se peut que la tragédie devienne bien plus catastrophique », exprime Concita Sompré, représentante de l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB).
En plus de faciliter les dons de l’étranger pour soutenir les actions de ces mouvements sociaux, la campagne vise à donner une visibilité internationale à la lutte des groupes au service des communautés en situation de plus grande vulnérabilité pendant la pandémie. Pour les mouvements sociaux, la mobilisation internationale est très importante pour poursuivre leurs actions et dénoncer
la situation grave au Brésil.
« Nous défendons une solidarité de classe, de valeurs humanistes et socialistes, qui est essentielle pour passer au travers de la pandémie. Cette crise frappe encore plus fort les travailleuses et travailleurs ruraux et les personnes des secteurs de travail précarisé des périphéries urbaines et des favelas », explique Kelli Mafort, de la Coordination Nationale du Mouvement des Sans-Terre (MST) qui oeuvre dans la campagne Périphérie Vivante.
« La population brésilienne noire est abandonnée et persécutée par le gouvernement ouvertement raciste de Bolsonaro. Elle souffre à la fois des répercussions du Coronavirus, de la brutalité policière, de la pauvreté et de la faim. Nous sommes seul.e.s et avons besoin d’aide ! », affirme Douglas Belchior, co-fondateur de l’UNEAFRO-Brasil.
Au Canada, la campagne est soutenue par Common Frontiers - un réseau qui rassemble des organisations syndicales et de la société civile canadienne - Alternatives et le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) - une organisation de solidarité internationale basée à Montréal. Le CDHAL recevra les fonds qui seront transférés aux mouvements respectifs au Brésil.
« Nous suivons avec une grande appréhension ce qui se passe au Brésil : la pandémie, les incendies en Amazonie et dans le Pantanal et la violence contre les défenseur.e.s des territoires. C’est pourquoi nous soutenons cette campagne pour renforcer les mouvements sociaux en première ligne de la lutte
contre la pandémie », déclare Rosa Peralta, représentante du CDHAL.
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