Les déléguées membres de la Commission de négociation de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), étaient réunies à Saint-Hyacinthe justement pour faire le point sur le dépôt du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS).
Des conditions de travail plus difficiles
La présidente de la FSQ-CSQ, Mme Monique Bélanger, soutient que ses membres, infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, ont été littéralement renversées de constater jusqu’à quel point le document patronal, par les solutions qu’il propose, est déconnecté de la réalité quotidienne du personnel de la santé.
« Nous dénonçons depuis des années les conditions de travail déplorables que nous subissons et l’employeur ne trouve rien de mieux pour améliorer les services dans les établissements de santé que de rendre ces conditions encore plus difficiles. En effet, les seules mesures proposées par l’employeur visent à accroître son droit de gérance et à faire des gains supplémentaires dans nos propres conditions de travail. C’est profondément insultant », dénonce Mme Monique Bélanger.
Un employeur insensible à la détresse des employées
À la lumière de ce dépôt patronal, Mme Bélanger soutient que les travailleuses et les travailleurs de la santé font face à un employeur littéralement insensible à la détresse vécue dans les différents milieux de travail.
« Nos gens travaillent dans des conditions de stress pratiquement insoutenables et le CPNSSS semble croire que ce n’est pas encore assez et qu’il y a moyen d’augmenter le niveau de tension dans les établissements pour améliorer les services », affirme catégoriquement la présidente de la FSQ-CSQ.
Une négociation bien mal partie
Dans ce contexte, Mme Monique Bélanger soutient que la négociation pour le renouvellement des conventions collectives dans le secteur de la santé est bien mal partie.
« Nous multiplions les signaux d’alarme depuis quelques années pour prévenir ce gouvernement qu’il y a urgence d’agir, mais il semble bien qu’il n’a encore rien compris. Ce n’est pas vrai que les choses peuvent continuer ainsi et qu’on peut demander aux travailleuses et aux travailleurs de la santé de renoncer encore un peu plus à leurs conditions de travail. En agissant ainsi, l’employeur joue avec le feu. Les problèmes de rétention et d’attraction du personnel sont de plus en plus graves et ce gouvernement n’a pas le choix que d’apporter de vraies solutions s’il ne veut pas que les choses se détériorent », prévient Mme Bélanger.
Le CPNSSS doit refaire ses devoirs
La présidente de la FSQ-CSQ termine en mentionnant que les déléguées de sa fédération souhaitent maintenant que le CPNSSS démontre plus d’ouverture face à leurs propositions lors des rencontres aux tables de négociation.
« Si le gouvernement manque d’inspiration, il lui suffit de revoir les demandes syndicales qui lui ont été déposées et qui tiennent justement compte de la réalité. Les solutions concrètes que nous amenons visent à la fois à améliorer les conditions de travail de nos membres ainsi que la qualité des services offerts à la population », conclut Mme Monique Bélanger.
Profil de la CSQ et de la FSQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 170 000 membres. La CSQ est présente dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications. La FSQ-CSQ représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : CHSLD, CH, CLSC, centres de réadaptation, dispensaires, régies régionales, établissements privés conventionnés et Héma-Québec.