Rappelons qu’à la suite d’une publication du chroniqueur Richard Martineau, le 19 février, qui attribuait à notre collègue des propos qui n’étaient pas les siens, le ministre avait choisi d’exclure le philosophe de l’Université McGill du forum du 21 février. L’inexactitude de la chronique ayant par la suite été admise par son auteur, le professeur Weinstock était en droit de s’attendre à ce que soit rétablies « [sa] réputation et [la] capacité [qu’il aurait] autrement eue de faire quelque chose qui [lui] tenait à cœur, c’est-à-dire de faire évoluer le débat sur ce cours ». C’est aujourd’hui chose faite et la FQPPU est satisfaite de ce dénouement.
En cette ère de post-vérité, la FQPPU considère utile de rappeler toute l’importance de la rigueur journalistique et du respect de la liberté académique du personnel enseignant et de recherche de nos universités. Ces principes constituent d’importants remparts pour assurer que le débat public soit sain et appuyé par des faits vérifiés et crédibles, et non pas sur des informations fallacieuses ou sur des propos calomnieux.
Cet évènement rappelle également la nécessité, largement reconnue par l’UNESCO et au Québec, notamment dans le Rapport Bissonnette-Porter, d’expliciter les garanties juridiques devant être rattachées à la liberté académique. La FQPPU soutient que le législateur détient la responsabilité de poser des gestes concrets pour protéger la liberté de parole des universitaires, indispensable au rayonnement et à la libre circulation des faits, des idées et des connaissances dans une société démocratique. La Fédération continuera d’œuvrer dans un esprit de collaboration avec le ministre sur divers dossiers et elle entend lui faire des propositions constructives, dans l’intérêt public, permettant notamment de garantir et de promouvoir la liberté académique.
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