En conférence de presse ce matin, Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ, était accompagné pour la première fois de trois professionnels qui œuvrent au niveau primaire ou secondaire, qui ont fait le point sur les effets de la crise dans leurs milieux respectifs. Ils ont souligné les priorités des membres de la FPPE-CSQ et l’importance d’assurer un seuil de services professionnels et un budget stable à long terme. Plusieurs études l’ont démontré que la crise sanitaire a accentué les problématiques de santé mentale dans le milieu de l’éducation, tant pour les jeunes que pour les adultes. Les professionnelles et professionnels sont les mieux placés pour intervenir de façon individualisée et limiter les impacts à long terme.
La COVID-19 a aussi exacerbé les conditions de travail insatisfaisantes qui causent depuis des années des problèmes d’attraction et de rétention du personnel dans le réseau public. La FPPE-CSQ dénonce depuis longtemps le sous-investissement dans les ressources professionnelles et l’absence de mesures structurantes telles qu’un budget spécial et stable pour la santé mentale à même le réseau de l’éducation. Les mesures actuelles sont nettement insuffisantes pour répondre aux besoins des élèves, sans tenir compte des besoins psychologiques des membres du personnel scolaire que les professionnelles et professionnels accompagnent aussi.
« Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, ce qui garantira un avenir économique prospère pour le Québec. Nous espérons que le gouvernement reconnaîtra enfin l’importance de la présence des professionnelles et professionnels dans le réseau de l’éducation et qu’il s’engagera bientôt à augmenter les chances de succès de la prochaine génération en réinvestissant dans nos services publics », affirme Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ, déplorant la fermeture et l’inflexibilité du gouvernement aux tables de négociation.
À partir du 16 novembre, la FPPE-CSQ invite aussi l’ensemble du personnel professionnel, ainsi que les membres des équipes-écoles et le grand public, à prendre part à une vague d’envois de cartes postales adressées à Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, et au Conseil des ministres. Ce geste positif de solidarité vise à faire pression sur le gouvernement d’investir dans des services professionnels en éducation et répondre à la crise des conditions de travail en faisant preuve d’ouverture pour régler les problèmes d’attraction et de rétention du personnel, et d’organisation du travail de façon permanente. La semaine dernière, la CSQ évaluait que chaque dollar investi dans les services publics génèrerait jusqu’à 1,25$ sur le PIB, bénéficiant ainsi non seulement à la population, mais aussi à l’économie dans son ensemble.
« Nous avons la responsabilité de veiller à ce que tous les milieux puissent compter sur des ressources qualifiées et en nombre suffisant. Les jeunes, peu importe leurs besoins, provenance ou condition sociale, ont droit à des services publics. Pour y arriver, il faut s’assurer rapidement que les conditions de travail des employés professionnels soient stimulantes et compétitives, afin d’attirer des candidats passionnés et conserver ceux qui y sont. Par cette campagne, nous avons eu l’occasion d’admirer l’engagement, la passion et la résilience qui les animent. », conclut Jacques Landry. « Je souhaite une excellente semaine à toutes les professionnelles et tous les professionnels du milieu scolaire qui font notre fierté ! »
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