En réalité, l’équation d’une société prospère dépend de beaucoup de chosea et le PIB n’est qu’un élément parmi des centaines d’autres. Soyons sérieux, l’économie n’est pas une science. C’est un outil de propagande moderne, au mieux une science sociale comme la psychologie ou le droit.
Le journal Les affaires, la Presse, le journal de Montréal, TVA, TQS, Radio-Canada, tous les médias traitent du problème des Québécois. Des personnages célèbres comme Lucien Bouchard, Gilbert Rozon ou Guy Laliberté montrent du doigt l’apathie des citoyens envers les grands projets apparemment rentables pour eux. L’institut économique de Montréal (filiale de l’institut Fraser) est partout. Il tire à boulets rouges dans toutes les directions. Il a réussi à envahir la sphère publique. Il a des éditorialites dans plusieurs types de médias comme le journal les Affaires, le journal de Montréal et il fait des chroniques à la télévision.
Comble de l’ironie, un ancien de cet institut vient d’être nommé président du Conseil du patronat. On repassera pour la crédibilté de cet institut dépendant (très loin de l’indépendance comme le prétend son site internet.
En fait, les Québécois sont à moitié immobiles. En quoi le mont Orford pourrait-il créer de la richesse pour eux ? Démolir une partie de la montagne pour enrichir un promotteur immobilier augmenterait le PIB, mais de quelle façon les Québécois deviendraient-ils plus riches collectivement ?
Refuser la centrale au gaz du Suroît est-il un autre geste d’immobilisme des citoyens ? Pas du tout. Serait-il possible que les Québécois désirent une énergie plus verte comme l’éolienne ? Je pense que oui. A-t-on entendu chiâler les Québécois sur l’éolienne ? Non. A-t-on entendu les Québécois chiâler pour les projets de trains de banlieue de l’est de Montréal, du métro de Laval ou de la grande bibliothèque ? Pas du tout. Pourtant, ce sont de grands projets d’envergure. En réalité, les Québécois veulent des projets qui vont améliorer leur qualité de vie et qui sont plus près des valeurs écologiques. Le Suroit et le Mont Orford ne passent tout simplement pas le test. Désolé.
En conclusion, je disais que les québécois étaient à moitié immobiles. Je pense qu’ils le sont à moitié parce qu’ils acceptent d’élire, élection après élection, des partis politiques qui ne répondent pas à leurs aspirations. Ils sont résignés à endurer la dictature économique dans laquelle ils sont plongés depuis 20 ans. Ce qu’on appelle le néolibéralisme.