Garder nos écoles ouvertes est une condition essentielle à la réussite. Ni le personnel ni les élèves ne veulent revivre les derniers mois, qui ont été marqués par les fermetures de classes et d’écoles.
Depuis un an et demi, on a tenu le réseau scolaire à bout de bras et c’est ensemble, en équipe-école, qu’on a été capables de le faire. Après d’innombrables chambardements, le personnel de l’éducation a besoin de stabilité.
L’éducation a besoin d’air.
De l’air pour le personnel enseignant, professionnel et de soutien
Face à une tâche importante et souvent en surcharge, le personnel doit pouvoir souffler et profiter de son autonomie. On doit lui faire confiance. Dans son travail, il a besoin de temps pour se préparer adéquatement et pour encadrer les élèves… qui en ont bien besoin !
L’éducation a besoin d’air pour le personnel enseignant, de soutien, professionnel, tous des gens qui au cours des derniers mois se sont relevé les manches au quotidien pour effectuer un travail exceptionnel dans un contexte difficile. Un contexte difficile à cause de la pandémie, mais aussi à cause du manque de capacité, du manque d’intervention dans les milieux, du manque de soutien et du manque d’investissement.
Le personnel de soutien s’est donné corps et âme, particulièrement pour les services de garde d’urgence, et ce, sans aucune reconnaissance ou indemnité du gouvernement.
N’oublions pas les employés du Nord québécois, qui sont encore en négociation et qui ont des conditions de vie et d’enseignement très difficiles. Il est temps que le gouvernement s’y attarde.
Il faut aussi de l’air pour les élèves. L’enjeu des élèves en difficulté demeure central. Le gouvernement procède depuis quelques mois à plusieurs annonces souvent « parascolaires », mais qu’en est-il des besoins sur le terrain dans les écoles publiques ? Des ressources sont annoncées, mais sans réel suivi sur le terrain, et la pénurie de main-d’œuvre dans les écoles compromet toutes les mesures annoncées jusqu’à maintenant.
Pour la qualité de l’air
Finalement, « air », ça veut bien sûr dire qualité de l’air, et des mesures pour avoir une année scolaire en toute sécurité. À ce sujet, la Centrale a énormément de questions pour le gouvernement.
Avec les nombreux retards et cafouillages vécus jusqu’à maintenant, les 48 000 classes du Québec seront-elles équipées de détecteurs de CO2 en décembre 2021 ?
Quel sera le plan du gouvernement pour les salles de classe qui ne se conforment pas ?
Le gouvernement maintiendra-t-il sa norme arbitraire « acceptable » de 1 500 PPM, ou respectera-t-il les normes de 1 000 PPM prescrites par les autorités de santé publique ?
En définitive, si on veut avoir une année scolaire où les jeunes ont du plaisir et réussissent, il va falloir se questionner sur ce qui a été fait. On invite le gouvernement à le faire. Il faudra dresser un bilan de ce qui s’est passé, et de ce que le saupoudrage de mesures depuis le printemps dernier a réellement donné. La CSQ est toute prête à collaborer à ce bilan.
Solidarité,
Éric Gingras, président de la CSQ
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