Le modèle et les moyens mis en place pour accroître l’accessibilité aux études supérieures doivent être préservés et même bonifiés selon Pierre Patry, trésorier, qui présentera les orientations de la CSN sur l’accessibilité, demain à Trois-Rivières. « L’État est garant d’un système d’éducation démocratique. Au cours des cinquante dernières années, il a déployé diverses mesures qui ont fait la différence, que ce soit la création du réseau collégial gratuit, présent sur l’ensemble du territoire, l’élargissement du réseau universitaire par la présence de l’Université du Québec dans plusieurs régions, le gel des droits de scolarité et le programme d’aide financière aux études. »
La CSN revendique une pleine reconnaissance par le gouvernement de l’apport des cégeps dans le développement régional et dans la préparation aux études universitaires. « L’enseignement collégial est l’une des spécificités québécoises et la formation préuniversitaire collégiale offre, non seulement une formation générale riche et pointue, mais prépare aussi avec pertinence à la formation universitaire », soutient Pierre Patry.
Quant à la question des droits de scolarité, la CSN estime qu’on ne peut en nier l’impact sur la capacité des étudiants de poursuivre leurs études ainsi que sur la composition des cohortes, du fait qu’elle diminue le taux de participation des moins nantis. La CSN croit que le Québec doit se doter d’une politique fondée sur le principe de la gratuité scolaire à tous les ordres d’enseignement et, à défaut de pouvoir atteindre cet objectif dans l’immédiat, consentir à exclure définitivement toute augmentation à moyen et à long termes.