Cet automne, Kevin Parent s’est fait remarquer sur grand écran dans le film de Jean-Marc Vallée, Café de flore. Il a eu droit à des commentaires élogieux, sa performance a été saluée partout sur le globe.
. « J’ai bien profité de cette vague, j’ai fait quelques festivals internationaux et j’ai eu droit à de belles rencontres. Voyager avec ce film, c’était stimulant, je suis sorti des sentiers battus et j’en suis très heureux. Mais après toute cette vague, j’avais besoin de me ressourcer dans mon coin, la Gaspésie. »
Vendredi prochain, il sera au Vieux clocher de Magog. Est-ce que l’expérience sur grand écran a modifié son énergie sur scène, comme chanteur ? « Tu sais, si je bûche du bois toute la journée, cela va changer ma façon d’être sur scène le soir venu. Donc, mon expérience dans Café de flore a modifié légèrement ma façon d’être sur un stage, mais tant que ça ! »
Le spectacle du 2 décembre regroupera des chansons de tous ses albums en version intime. « J’aime piger dans tout mon répertoire et j’ai la chance d’avoir un public qui me suit depuis longtemps. Je peux offrir des titres connus, mais je peux aussi surprendre les gens. À la fin du spectacle, je laisse les gens décider, je fais place aux demandes spéciales. C’est certain que si on me demande du Charles Aznavour, ce sera plus difficile ! Gardez mon répertoire en tête ! » Chaque soir, Kevin Parent se laisse porter par l’énergie du public et par son propre état d’esprit. « Si j’ai eu une bonne journée, les chansons rythmées me feront du bien. Si j’ai parlé à mon gars et que je m’ennuie de lui, j’aurai plus d’intensité dans les chansons qui lui sont dédiées. Tous les soirs, c’est différent. Et la réaction des gens change beaucoup la dynamique soir après soir. J’aime cet aspect de la scène. Le but c’est de toucher les gens. » Le chanteur nous a avoué qu’au Vieux clocher de Magog, l’ambiance de fête s’installait rapidement.
L’importance de s’engager
Kevin Parent s’implique dans différentes causes qui lui tiennent à cœur. Sa nouvelle bataille, protéger sa Gaspésie natale. « Si je peux prêter mon nom pour aider la communauté et pour faire passer un message, je le fais avec plaisir. L’exploitation des gaz de schistes, le forage dans le St-Laurent et le long des côtes, ça m’inquiète grandement. Il est important que les citoyens sachent qu’ils ont du pouvoir et des droits. Même devant les hommes d’affaires véreux et les pétrolières. Je sais que nous avons besoin de cette ressource, mais pas à n’importe quel prix. »
L’artiste consacre beaucoup de temps à son coin de pays, mais il pense aussi à son prochain album. « J’écris un peu. Je prends mon temps. Je veux d’abord mettre de l’énergie bénévolement pour donner un coup de pouce aux gens de mon village. Je veux aussi bien informer les gens sur les enjeux de l’exploitation des gaz de schistes. Le 3 décembre, je voudrais bien participer à une marche qui se déroulera à Sherbrooke. » Vous pourrez manifester, le samedi 3 décembre. Départ à midi, du Cégep de Sherbrooke.