Il est actionnaire et administrateur de compagnies pharmaceutiques qui sont les grandes responsables de l’augmentation des coûts du système de santé public, et ex-pdg de la compagnie d’assurances La Laurentienne qui a intérêt à voir le privé prendre plus de place en santé. Le conflit d’intérêts n’est pas bien loin. Dans ces circonstances, quelle crédibilité lui reste-t-il pour favoriser le maintien d’un régime de santé public fort, ce qui est un des principes en apparence défendus ici ?
Pour ma part, M. Castonguay pourra aller raconter à d’autres que le Québec n’a plus les moyens de se passer du privé en santé quand le gouvernement, dans le même budget, baisse essentiellement les impôts des plus riches et vise l’abolition de la taxe sur le capital sans avoir la décence, voire l’intelligence, d’en exclure les secteurs pétrolier et financier qui enregistrent des profits faramineux. Que le gouvernement ait donc le courage de privatiser franchement le système qu’on en finisse avec ces manigances méprisables où l’intérêt de la majorité est la moindre des préoccupations des gouvernants non pas d’un Québec démocratique... mais de Québec Inc.
Catherine Caron
Montréal