Des médias nationaux et étrangers ont publié ces dernières semaines des informations et rapports sur la situation des femmes marocaines travaillant comme ouvrières agricoles dans les champs de culture de fraise au sud de l’Espagne, surtout après les événements d’Huelva et l’arrestation du responsable d’une ferme. Le Syndicat Andalous des Travailleurs a publié un rapport examinant la situation désastreuse que vivent ces ouvrières, leurs conditions de résidence et de travail, et l’exploitation et violations qu’elles subissent, en plus d’autres formes de violence dont les agressions sexuelles.
Malgré les dimensions que prend cette affaire scandale, le gouvernement marocain ne sort pas de son silence. Le ministère de l’emploi déclare honteusement ne pas avoir d’informations sur le sujet, et nie ensuite l’existence de ces violations, ne reconnaissant qu’un seul cas d’agression sexuelle. Nous, à l’Organisation des Femmes du Secteur Agricole et Forestier, de la Fédération Nationale du Secteur Agricole – Union Marocaine du Travail, déclarons ce qui suit :
• Notre solidarité avec les ouvrières agricoles saisonnières en Espagne, et notre condamnation de l’exploitation, du harcèlement et des violences sexuelles qu’elles subissent ;
• Notre indignation face au silence total du gouvernement envers la situation désastreuse que vivent ces femmes, malgré l’ampleur médiatique qu’a pris le scandale, et malgré la condamnation populaire marocaine ;
• Nous exigeons que les ministères de tutelles prennent leur responsabilité vis à vis de ces citoyennes et qu’ils mettent fin à la complicité qui marque leurs relations avec le patronat espagnol ;
• Nous réclamons le dévoilement de la vérité sur les violations sexuelles que subissent les ouvrières agricoles saisonnières en Espagne, et appelons l’ensemble des défenseur.ses des droits des ouvrières à faire face à cette réalité humiliante qu’elles vivent.
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