Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Enseignement supérieur - La CSQ exhorte le gouvernement Couillard à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain

MONTRÉAL, le 15 avril 2014 - À quelques jours de l’annonce d’un premier cabinet ministériel, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souhaite interpeller le gouvernement libéral pour le sensibiliser à l’importance de maintenir le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST).

« Il y a dix-huit mois, à l’instar de la grande majorité des acteurs de l’enseignement supérieur, nous avons très bien accueilli la création du MESRST. Nous croyons que les universités, les cégeps, et le milieu de la recherche sont mieux desservis et compris par un ministère qui est entièrement dédié à leurs activités. Ceci étant dit, nous croyons que de meilleures collaboration et communication doivent s’installer entre le ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport (MELS) et le MESRST », souligne Marc Nantel, vice-président de la CSQ.

Les chantiers de travail

Cinq chantiers de travail ont émergé du Sommet sur l’enseignement supérieur. Parmi eux, trois chantiers nous apparaissent primordiaux, dont deux sont toujours inachevés. De fait, les chantiers sur l’offre de formation collégiale et sur une nouvelle politique de financement des universités n’ont pas terminé leurs travaux. Tous deux doivent remettre leur rapport final en juin prochain. « Pour la CSQ, ses fédérations et ses syndicats de l’enseignement supérieur, il est impératif que ces travaux puissent aboutir comme prévu et que le gouvernement libéral ne les tablette pas de façon automatique et arbitraire », ajoute M. Nantel.

Le troisième chantier, portant sur la création d’un Conseil national des universités, a remis son rapport en juin dernier. Sous réserve de bonifications et modifications à la composition d’un tel Conseil, la CSQ estime que le gouvernement serait avisé d’y donner suite.

De plus, les suivis des rencontres concernant le personnel de recherche universitaire au Québec et la nouvelle politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), méritent une attention particulière.

Les étudiants internationaux

La CSQ se montre également inquiète des volontés affichées par Philippe Couillard d’augmenter de façon drastique les droits de scolarité des étudiants français. Notons que plus de 10 000 étudiants français choisissent le Québec pour leurs études supérieures en vertu d’une entente, signée en 1978, entre la France et le Québec. Cette mesure ferait en sorte d’augmenter de 180 % les droits de scolarité des quelque 10 000 étudiants venus de France, ce qui constitue le bassin le plus important d’étudiants internationaux au Québec. « Nul doute que ces derniers participent à la vitalité, à la diversité et au visage francophone de nos établissements d’enseignement supérieur. En voulant baisser les droits de scolarité des étudiants internationaux hors-francophonie, le gouvernement se propose d’augmenter radicalement les droits de scolarité des étudiants français. On déshabille Pierre pour habiller Paul », constate le vice-président de la CSQ. Or, une augmentation importante des droits de scolarité pour les étudiantes et étudiants étrangers aurait des conséquences catastrophiques sur certains collèges et universités qui comptent sur cette « clientèle » pour assurer la survie de certains programmes en difficulté dans le contexte actuel de baisse démographique », ajoute-t-il.

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