Déclaration Option Capitale Nationale
La politique municipale de Québec est désolante. Nous avons le choix entre un maire qui abandonne le seul projet de transport en commun d’envergure qu’il avait proposé, une opposition officielle qui fait tout ce qu’elle peut pour lui ressembler et, plus récemment, un nouveau parti politique municipal qui semble avoir fait du stationnement sa priorité.
Pour qui pourront voter les électeurs écologistes, progressistes et indépendantistes à l’élection qui approche ?
Notre scène politique municipale semble coincée en 1950, dans une logique du tout à l’auto et d’étalement infini de la ville. Nous savons que cette stratégie mène à un désastre écologique et économique. Pendant que se poursuit cette course à l’élargissement des autoroutes, personne ne propose de solutions aux véritables défis du XXIe siècle : la transition écologique et les inégalités sociales. Devant ce vide, certains citoyens peuvent devenir cyniques et céder à la tentation de se désengager.
Nous ne pouvons pas nous y résoudre. Nous avons la responsabilité d’agir maintenant pour offrir aux gens de Québec une direction radicalement différente de celle qui leur est offerte jusqu’ici. C’est pourquoi nous avons lancé un nouveau parti politique municipal.
L’écologie et la solidarité seront ses valeurs cardinales. Nous mettrons fin à la logique de l’automobile solo en taxant l’essence, refusant le troisième lien, bloquant l’élargissement de l’autoroute Henri-IV et nous modulerons les taxes municipales selon les coûts réels de la vie en banlieue. Avec ces revenus, nous investirons massivement en transport actif et collectif et soutiendrons la densification du centre-ville et les commerces de proximité. Nous ferons de notre ville un espace social où tous trouvent leur place, ce qui passe nécessairement par une offre importante de logements sociaux et la gratuité du transport en commun.
Zonage et environnement
Nous serons également indépendantistes. Il s’agit de la seule façon pour la Ville de Québec de bloquer le projet de port pétrolier à Québec, le passage des trains d’hydrocarbure ou d’empêcher la contamination par la poussière rouge provenant du Port de Québec. Les acteurs du régime canadien doivent cesser de considérer la Ville comme une entité subalterne qu’on peut ignorer sans conséquences. Les règlements municipaux sur le zonage et l’environnement doivent pouvoir leur être appliqués et nous prendrons tous les moyens pour qu’ils le soient.
Enfin, il faut établir clairement que c’est en devenant une véritable capitale que Québec prendra son véritable envol. Nommée sur toutes les cartes du monde, notre ville accueillera des dizaines d’ambassades, des représentations économiques et culturelles internationales et de nouveaux sièges sociaux d’entreprises. Elle bénéficiera en plus de milliers de nouveaux emplois de la fonction publique que le Québec rapatriera alors d’Ottawa. Voilà une politique réellement ambitieuse pour notre Capitale-Nationale.
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