Je heurte les remparts
D’âmes claquemurées,
Taire de ma mémoire.
Quand, au bout de mon bras,
Ta tête comme une île,
Sursaute quand une fenêtre s’ouvre
Comme un œil jamais clos,
Je suis si près de ta peau,
Pourtant absente.
Et mon sang se soulève
En grésil dans mes veines,
Je suis close comme un poing,
J’ai les rêves saccadés pleins de spasme de la rage.
Je n’en peux plus de cacher ma naissance,
De mâcher le mors des paroles toutes faites
Et des agirs tout aussi convenus.
Quelque chose brûle,
Quelque chose hurle,
Ma parole erre, cherchant une issue.
Cette voix liquide,
Flot nourricier,
Emportera-t-elle jusqu’au monde
Son incongruité
Et nos âmes contiguës ?
Il fallait que j’aille plus loin
Pour que tu me voies toute.
Manon Ann Blanchard
Manon Ann Blanchard
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