Fin novembre 2019, l’Institut de la statistique du Québec nous apprenait que les salariéEs syndiquéEs de l’administration québécoise accusaient un retard salarial de 10,2% face à l’entreprise privée
Dans le cadre des présentes négociations dans les secteurs public et parapublic, nous entendons toujours la même litanie du côté des porte-parole gouvernementaux : « Les finances publiques sont fragiles », « Il faut respecter la capacité de payer des québécoises et des québécois », « Le gouvernement n’a pas les moyens d’offrir plus que l’inflation » (sic) etc..
Devant de tels surplus pharaoniques se pose un certain nombre de questions : à quoi au juste doivent servir les revenus de l’État (c’est-à-dire les impôts, les taxes et la péréquation) ? Selon nous, à donner des services à la population, à financer le coût de l’administration gouvernementale, à développer et à entretenir les infrastructures publiques, à redistribuer la richesse et aussi à donner des conditions de travail et de rémunération qui sont à la fois justes et équitables pour les salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic.
Rappelons qu’en matière de rémunération, les femmes gagnent toujours moins que les hommes
https://www.pressegauche.org/S-il-y-a-un-endroit-ou-les-inegalites-entre-les
Rappelons également que les salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic sont à environ 75% des femmes.
Avec un employeur qui ne pense qu’à accumuler surplus sur surplus, il n’est pas étonnant de constater que les femmes reçoivent une rémunération qui est toujours en déça du salaire versé aux hommes. Ajoutons que ce ne sont pas les offres actuelles du gouvernement Legault à ses salariées syndiquéEs (7% d’augmentation salariale pour un contrat de travail de 5 ans) qui vont éliminer l’écart observé annuellement par l’Institut de la statistique du Québec entre les salaires versés dans l’entreprise privée et celui de l’administration du Québec. Tout comme d’ailleurs les offres salariales du gouvernement du Québec ne feront pas disparaître l’écart salarial qui existe entre les hommes et les femmes.
Yvan Perrier
23 février 2020
Un message, un commentaire ?