Cette pétition, qui est une initiative du comité femmes du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), est le fruit d’un travail de plusieurs groupes de défense des droits des personnes assistées sociales qui se sont mobilisés partout à travers le Québec afin de récolter plusieurs milliers de signatures. La notion de
vie maritale cause de grands préjudices aux prestataires de l’aide sociale notamment en
leur coupant leur prestation.
« Le chèque d’aide sociale d’un couple est plus petit que la somme de deux chèques attribués à une personne seule, dans le cas de personnes sans contraintes à l’emploi reconnues par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, on parle de presque 400 $ de différence entre ces deux situations, c’est une énorme différence dans le budget des
gens ! », s’exclame Esther Baillargeon, militante salariée à l’Association pour la défense des droits sociaux de la Rive-Sud.
Les groupes de défense des droits des personnes assistées sociales réclament l’individualisation des prestations d’aide sociale depuis plusieurs années. « Une personne = chèque », c’est ce que l’on pouvait lire sur une bannière déployée par les militantes et militants des groupes ce matin face à l’Assemblée nationale.
La situation est aussi terrible pour les personnes ayant un conjoint qui travaille, à part pour les prestataires au programme Revenu de base (contraintes sévères à l’emploi de longue durée), l’état s’attend à ce que ce soit le conjoint qui travaille qui fasse vivre son partenaire. Cette situation est inadmissible, autant pour les conjoints assistés sociales ou
les conjoints travailleurs. Cela impose un choix impossible : l’amour ou leur revenu.
« Le fait qu’une seule prestation d’aide sociale soit distribuée pour deux personnes met à mal l’autonomie des personnes et peut causer des situations de contrôle ou de violence au sein du couple, ces règles sont vétustes et n’ont plus leur place en 2024 » déplore Katherine Lortie, militante salariée à ROSE du Nord.
Les groupes dénoncent aussi la surveillance accrue qui est imposée aux personnes assistées sociales dans le cadre de la vie maritale. Dans certains cas, des agents de l’aide sociale enquêtent sur les prestataires pour déterminer s’ils ou elles sont en couple. Ces enquêtes peuvent aller jusqu’à se renseigner chez les voisins ou dans des commerces
causant un grand stress pour les personnes prestataires d’aide sociale. Des pénalités importantes sous forme de dettes remboursées à même les prestations déjà minces sont prévues lorsqu’une personne se voit imposer la vie maritale après une « fausse déclaration ». Ce régime punitif doit se terminer dès maintenant, permettons aux
personnes assistées sociales d’être en amour !
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?