En bref : le réseau 5G ne promet ni plus ni moins que « Anything, Anywhere, Anytime, Unlimited »... Cet essai rigoureux révèle l’envers de la médaille et prouve qu’il est possible de critiquer la 5G sans devenir complotiste.
*À propos du livre*
Alors que vous devrez bientôt remplacer vos téléphones intelligents et tablettes puisqu’ils ne seront pas compatibles avec la 5G, les recherches sur la 6G sont déjà en cours et devraient aboutir dès 2030. Et en avant la musique ! Dans les dernières années, nous sommes passé-e-s d’une « G » à l’autre sans tambour ni trompette. Or, cette fois, alors que la 5G fait graduellement son apparition un peu partout dans le monde et aspire à l’ubiquité, le scepticisme règne. Et pour cause…
Paraissant par moments tout droit sortie d’un blockbuster dystopique, la 5G ne promet ni plus ni moins que « Anything, Anywhere, Anytime, Unlimited » : réalité augmentée, téléchargement HD hyper rapide de films sur les téléphones n’importe où, mise en place de la voiture « autonome », connexion intelligente entre des millions de nouveaux objets, raffinement de la reconnaissance faciale… Mais qui a besoin de tout ça ? Devant cette frénésie, le collectif scientifique français Atécopol, sous la direction du chercheur Jean-Michel Hupé, considère la 5G comme un cas d’école d’obsolescence programmée et de foi aveugle en la notion de « progrès » technologique. Sans répondre à une demande sociale, la 5G satisfait pourtant à des exigences d’un autre ordre, soit de créer de nouveaux marchés pour les entreprises et d’accentuer le pouvoir de surveillance des États qui s’en prévaudront. Les auteur.e.s démontrent également que la démesure de cette technologie s’avère incompatible avec les limites planétaires : tout gouvernement ayant signé l’Accord de Paris en 2015 devrait refuser son développement.
Loin de verser dans le complotisme, le groupe de Toulouse brosse un portrait complet et rigoureux de la 5G : quels sont les impacts écologiques bien tangibles que camoufle le caractère prétendument virtuel de la 5G ? Y a-t-il vraiment des risques pour la santé ? Le capitalisme de surveillance ne va-t-il pas se régaler des multiples applications de la 5G ? Au nom du progrès, devrions-nous accepter les avancées technologiques comme si elles allaient de soi ? Bref, Atécopol nous invite sur les sentiers du politique, là où la science n’est jamais neutre.
À propos de l’auteur
Cet essai est issu des travaux de l’Atelier d’Écologie Politique (*Atécopol*) de Toulouse, lequel réunit des scientifiques de toutes disciplines réfléchissant ensemble aux ravages écologiques en cours et à venir. Il a été écrit par *Jean-Michel Hupé*, chercheur CNRS en neurosciences et en écologie politique avec les contributions de chercheur.e.s en astrophysique, aménagement urbain, sciences de la communication, bio-informatique et histoire.
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