Mirko Honcovic
le 6 steptembre 2022
https://www.marxist.com/czech-republic-ground-shakes-with-mass-demonstration-in-prague.htm
La foule remplit les rues de Prague Image : Marxistická Alternativa
Samedi le 3 septembre, entre 70 000 et 100 000 personnes se sont rassemblées sur la place Venceslas à Prague, appelant à la démission du gouvernement de coalition de droite du Premier ministre Petr Fiala, cela parmi d’autres revendications contre la crise du coût de la vie et l’implication tchèque dans la guerre par procuration de l’OTAN avec la Russie.
L’ampleur de la manifestation, impliquant des personnes de tous les horizons (y compris des éléments réactionnaires), a surpris tout le monde : le gouvernement, tous les partis d’opposition, les bureaucrates syndicaux et syndicales – même les organisateurs et les organisatrices eux-mêmes et elles-mêmes ! C’était un déferlement de rage, jaillissant des profondeurs de la société tchèque.
C’est un signal d’alarme sur la vague de lutte qui s’apprête à déferler sur le continent européen.
L’impact de la crise énergétique a été particulièrement dévastateur en République tchèque, qui dépendait de la Russie pour 98 % de son gaz naturel et 50 % de son approvisionnement en pétrole. Néanmoins, Fiala est un fervent partisan de la guerre menée par les États-Unis contre la Russie en Ukraine, envoyant de grandes quantités d’aide militaire et en s’engageant à appliquer des sanctions à l’échelle de l’UE sur les importations de gaz et de pétrole russes.
Bien que le gouvernement tchèque et la société énergétique ČEZ tentent de réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe en sécurisant un terminal de gaz naturel liquéfié aux Pays-Bas, les réserves que le gouvernement a constituées devraient s’épuiser en mars 2023. Et en attendant, les masses tchèques sont confrontées aux prix de l’énergie les plus élevés d’Europe, lorsqu’ils sont ajustés à la parité de pouvoir d’achat - 52,15 cents par kilowatt-heure pour un.e résident.e moyen.ne de Prague.
Comme on pouvait s’y attendre, avec un hiver froid à l’horizon, nous commençons à voir décliner l’enthousiasme pour la participation tchèque à ce conflit parrainé par l’OTAN. Après l’invasion russe de l’Ukraine en février, le gouvernement a attisé une frénésie d’hystérie guerrière et de chauvinisme national. En avril, les sondages ont trouvé les plus hauts niveaux de soutien à l’OTAN depuis 1994 - à 78 %. Et 80% soutenaient les sanctions économiques contre la Russie.
Mais un sondage en août a révélé un revirement important de l’attitude envers la guerre. Il a révélé que 45 % des Tchèques interrogés s’opposaient, ou s’opposaient fortement, aux mesures prises par le gouvernement pour soutenir l’Ukraine. Une autre enquête menée ce mois-là a révélé que 79% considéraient que la tâche la plus importante de la présidence tournante de l’UE (qui est passée à la République tchèque) était de « résoudre les impacts sociaux de la crise énergétique », contre environ un tiers qui ont déclaré que c’était soutenir l’Ukraine. Au milieu de l’humeur changeante, le gouvernement Fiala a cyniquement réduit son soutien aux réfugié.e.s ukrainien.ne.s. Tant pis pour l’unité européenne !
Coup de tonnerre
La coalition gouvernementale a survécu à un vote de censure vendredi 2 septembre, demandé par les partis d’opposition, qui accusent le gouvernement de ne pas en faire assez pour faire face à la crise énergétique. Suite à ce pitoyable flop, et face à une absence totale de direction de la part de la direction syndicale et du Parti communiste (KSČM), la frustration générée par cette situation intolérable cherchait toute forme d’exutoire.
Un petit groupement nationaliste réactionnaire, organisé sous la bannière « la République tchèque d’abord », a appelé à manifester samedi, sa principale revendication étant la démission immédiate du gouvernement. Les organisateurs et organisatrices ont également appelé la République tchèque à quitter l’OTAN, à mettre fin à tout soutien à l’Ukraine, à mettre fin aux sanctions, et à conclure un accord avec la Russie sur les exportations de gaz, à fournir chaque année 3 MW/h d’électricité gratuite à chaque citoyen, à mettre fin à la spéculation sur le marché de l’énergie, à protéger la liberté d’expression — il est actuellement illégal de soutenir ouvertement la Russie — et « à arrêter le mélange de la nation » avec les réfugié.e.s ukrainien.ne.s. 400,000 résident actuellement en République tchèque et les organisateurs et organisatrices de la manifestation souhaitent qu’ils et elles soient renvoyé.e.s en Ukraine « dès que la situation le permettra ».
Malgré le caractère ouvertement réactionnaire des organisateurs et organisatrices de la manifestation, certaines de leurs revendications anti-gouvernementales visant la crise énergétique et la guerre en Ukraine ont touché une corde sensible dans les masses larges tchèques. Les organisateurs et organisatrices avaient auparavant organisé plusieurs manifestations anti-vaccins pendant la pandémie, qualifiées de « soulèvements nationaux », qui rassemblaient rarement plus de quelques centaines. Bien qu’il y ait eu une sorte de buzz sur les réseaux sociaux autour de la manifestation de samedi, personne ne s’attendait à ce que plus de quelques milliers de personnes se présentent.
Comme il est devenu clair que le taux de participation pourrait être beaucoup plus importante que tout ce que nous avions vu auparavant, le KSČM (Parti communiste tchèque) a organisé à la hâte un petit bloc, ce qui signifie que certains drapeaux rouges ont été mélangés parmi les drapeaux nationaux tchèques. Le parti d’extrême droite Liberté et démocratie directe (SPD) est également intervenu, espérant profiter démagogiquement de la colère contre le Parti démocrate civique (ODS).
Pendant ce temps, une petite contre-manifestation de 50 à 100 libéraux et libérales s’est rassemblée pour « défendre le drapeau ukrainien » accrochée devant le musée national.
La participation a pris tout le monde par surprise, avec des foules immenses frappant les rues de Prague comme une météorite. La foule était si dense que les gens étaient incapables de bouger, certains s’évanouissant d’épuisement et de déshydratation. Le caractère de classe et politique de la manifestation était très hétérogène. Mais malgré la présence d’éléments nationalistes, petits-bourgeois, pro-Poutine et même fascistes, ils n’ont pas joué un rôle décisif. En effet, aucun groupement politique ne pouvait être considéré comme ayant contrôlé la manifestation, qui mobilisait toutes les couches de la société tchèque, reflétant la colère populaire bouillonnant d’en bas.
Trahison des dirigeant.e.s syndicaux et syndicales
Pas même un an ne s’est écoulé depuis les dernières élections, et Fiala et ses gens de main ont prouvé leur mépris total pour la classe ouvrière et ses conditions, qui se détériorent. Au milieu d’une inflation de 17,5% et de la flambée des coûts de l’énergie, le seul conseil qu’ils ont offert aux travailleurs et travailleuses tchèques est qu’ils et elles devraient porter des pulls supplémentaires pour rester au chaud à la maison. Ils et elles ont également appelé les Tchèques à endurer leurs « souffrances pacifiques » pour la cause ukrainienne, cela en plus de la répression des individus et des médias accusés d’avoir des opinions qu’ils jugent « trop pro-russes ».
Il va sans le dire que la souffrance dont ils et elles parlent ne s’applique pas beaucoup à eux et elles et à leur allié.e.s du gros patronat. Alors qu’on dit aux gens ordinaires de frissonner et de mourir de faim, le gouvernement cherche à augmenter le salaire des député.e.s et à couvrir jusqu’à 70 % des coûts énergétiques des entreprises privées sur le budget public. Pendant ce temps, les patron.ne.s exploitent avidement les réfugié.e.s ukrainien.ne.s comme main-d’œuvre bon marché. Toute cette hypocrisie et cette injustice ont entraîné une accumulation massive de ressentiment.
Jusqu’à cette manifestation, la classe ouvrière était majoritairement silencieuse, réduite au silence par les ruses scandaleuses de la bureaucratie syndicale. Mais la participation massive de travailleurs et travailleuses enragé.e.s à cette manifestation a choqué le gouvernement et ses laquais.es. Ils et elles craignent que ce soit une étincelle qui déclenche une conflagration.
Après que le parti communiste (KSČM) et le parti social-démocrate (ČSSD) aient été chassés du parlement lors des élections de l’automne dernier, des commentateurs, commentatrices politiques ignorant.e.s, des « expert.e.s » universitaires, des libéraux et libérales et même certain.e.s soi-disant gauchistes ont affirmé que la République tchèque était entrée en une « nouvelle ère ». Ils et elles ont dit que « l’ère post-communiste » était terminée, et que maintenant les gens étaient enfin « assez intelligent.e.s » pour faire confiance à l’ordre bourgeois et aux partis pro-capitalistes. En fait, c’est exactement le contraire qui s’est produit.
Nous devons dire d’abord que le KSČM et le ČSSD méritaient leur défaite. Depuis les élections de 2013, le ČSSD a perdu 75% de ses électeurs et électrices et le KSČM 80%. La principale raison en était leur collaboration criminelle avec l’oligarchie capitaliste. De 2013 à 2021, le ČSSD était au gouvernement avec le parti oligarque ANO, détenu par le deuxième tchèque le plus riche à l’époque, Andrej Babiš, qui a été ministre des Finances, puis Premier ministre à partir de 2017.
Pendant toute cette période, Babiš a utilisé sa position au sein du gouvernement pour gérer et subventionner ses propres entreprises grâce à des méthodes criminelles. Par exemple, il a falsifié la structure de propriété de ses propres entreprises, afin d’obtenir des subventions de l’Union européenne destinées aux petites entreprises. L’un des propriétaires de sa ferme Čapí Hnízdo était son fils, qui a ensuite été déclaré malade mental par un psychiatre lié au gouvernement Babiš, ce qui l’a exempté de témoigner devant le tribunal.
En 2018, Andrej Babiš junior a même envoyé un e-mail à la police tchèque, affirmant que son père l’avait laissé être enlevé en Crimée, pour le mettre à l’écart. Babiš est également cité dans les Pandora Papers dans de nombreuses affaires d’évasion fiscale.
Mais malgré cette tempête de scandales, le ČSSD et le KSČM sont restés les défenseurs actifs de Babiš. Ce n’est que grâce à eux que son gouvernement a survécu si longtemps. Dès le début, Babiš s’est présenté comme un défenseur du peuple et un gestionnaire habile qui réglerait ses comptes avec les droitiers et droitières au gouvernement avant lui. Les soi-disant partis de gauche ont joué un rôle lamentable dans la construction de ces illusions, ce qui signifie qu’ils ont été justement punis par le peuple tchèque.
La bureaucratie syndicale, sous Josef Středula, président de la Confédération tchèque des syndicats (ČMKOS) - qui est maintenant candidat à la présidentielle aux prochaines élections - a fait un énorme effort pour garder les masses sous contrôle. Pendant toute la période de la pandémie de COVID-19, Středula a été le principal partisan du soi-disant kurzarbeit - dans lequel l’État payait les salaires des travailleurs et travailleuses, tandis que les propriétaires privé.e.s gardaient leurs bénéfices. Chaque fois que des troubles ont éclaté, comme dans les mines de Liberty Ostrava en 2021, les bureaucrates syndicaux et syndicales ont servi de pare-feu pour les bourgeois.e.s, détournant la colère de la classe ouvrière vers les canaux impuissants des manifestations plutôt que des grèves.
Aujourd’hui, le slogan principal du ČMKOS est : « la paix sociale ». Nous assistons au spectacle peu édifiant d’une bureaucratie syndicale luttant pour maintenir la « paix sociale » dans une situation d’inflation de 17,5 % qui érode les salaires des travailleurs et des travailleuses et d’une crise énergétique brutale ! Il n’y a pas si longtemps, lors de sa campagne pour être réélu à la présidence de ČMKOS, Středula s’est même rendu personnellement au congrès du parti au pouvoir ODS, où il a félicité son chef et Premier ministre Fiala, et a déclaré qu’il espérait la poursuite de leur coopération !
Montée des tensions
La capitulation totale de la direction des organisations ouvrières n’a pas créé un climat durable de paix sociale. Mais cela a conduit la classe ouvrière à perdre toute confiance, non seulement dans les soi-disant partis de gauche, mais dans tous les partis, le parlement et toutes les autres institutions bourgeoises.
Le gouvernement Babiš s’est effondré l’année dernière et a été remplacé par les ancien.ne.s politicien.ne.s de droite de l’ODS, le même parti qui a soumis le pays à une vague catastrophique de privatisation dans les années 1990. Les gens n’ont pas voté pour l’ODS et sa coalition SPOLU parce qu’ils et elles leur faisaient confiance, mais parce que beaucoup pensaient que tout serait mieux que Babiš. Pour la même raison, beaucoup de gens ont voté pour les démagogues nationalistes d’extrême droite de Liberté et Démocratie Directe (SPD), et les plus jeunes pour le Parti Pirate.
Certaines couches bourgeoises plus intelligentes peuvent voir que cette situation est dangereuse. Immédiatement après les élections de 2021, l’actuel ministre de l’Intérieur Rakušan a déclaré qu’il espérait que la social-démocratie reviendrait au parlement. Les bourgeois.es ont désespérément besoin de partis ouvriers « raisonnables » qu’ils et elles peuvent utiliser pour donner un « visage humain » à leur régime capitaliste sauvage et servir de frein à la classe ouvrière.
Depuis les élections de l’automne 2021, il semblait à première vue que le nouveau gouvernement avait la situation fermement en main, malgré la guerre en Ukraine. Aucune grève ou manifestation sérieuse n’a eu lieu et les partis de gauche ont été éliminés de la grande politique. La situation des travailleurs et des travailleuses se détériorant fortement, la bureaucratie syndicale a envisagé de convoquer des manifestations d’automne pour se défouler, mais compte tenu de la profondeur de la crise, elle craignait de perdre rapidement le contrôle des événements. Il y a une pression croissante d’en bas sur eux et elles pour vraiment lutter pour les droits des travailleurs ety des travailleuses. Et il y a un désir croissant parmi certaines couches pour une grève générale et même une lutte révolutionnaire contre le gouvernement Fiala.
Pour l’instant, la seule chose que ČMKOS a pu organiser est un rassemblement le lundi 5 septembre, derrière les murs du Forum de Karlín, où seul.e.s les membres du syndicat sont autorisé.e.s. Étant donné le manque total d’initiative des dirigeant.e.s ouvrier.e.s, il n’est pas étonnant que la colère des masses dans la société tchèque se soit exprimée sous une forme accidentelle et confuse.
Une manifestation fasciste ?
Dans le passé, les forces actuellement au pouvoir ont organisé des manifestations encore plus importantes pour exiger la démission de Babiš. Elles se présentent alors comme un « bloc démocratique » contre le « totalitarisme » de Babiš. Aujourd’hui, les gens n’ont aucune confiance dans ce soi-disant bloc démocratique, ni dans Babiš, et rejettent de plus en plus l’ensemble du système. Ce qui inquiète particulièrement la classe dirigeante, c’est que les masses dans les rues du samedi n’étaient sous le contrôle d’aucune faction bourgeoise, comme elles l’étaient dans une large mesure lors des manifestations anti-Babiš organisées au cours de la période précédente.
Des commentateurs et commentatrices bourgeois.es du monde entier parlent de crétin.e.s fascistes et d’agent.e.s russes se rassemblant à Prague. Le célèbre universitaire « marxiste » britannique, devenu belliciste libéral, Paul Mason, criait sur les réseaux sociaux à propos d’une « manifestation stalinienne-fasciste tchèque rouge-brune pro-Poutine ». Les médias bourgeois ont également été très sélectifs en choisissant soigneusement des photos dans leur couverture, en se concentrant sur les personnes portant des t-shirts avec le visage de Poutine dessus, ou en insistant sur les fautes d’orthographe et de grammaire sur les pancartes pour impliquer que les manifestant.e.s sont tous et toutes des analphabètes arriéré.e.s. Fiala et Rakušan parlaient initialement des forces pro-russes à Prague. Mais au fur et à mesure que les foules grossissaient au cours de la journée, ils ont adouci leur langage, présentant plutôt ces personnes comme de malheureuses victimes de la propagande russe.
Le KSČM était le seul parti de gauche à ne pas rejeter la manifestation comme une sorte de « rassemblement fasciste ». En plus d’organiser un bloc, ils et elles ont prévu leur propre manifestation de suivi au même endroit le 17 septembre. Il s’agit en partie d’une tentative de regagner une partie de la confiance perdue de la classe ouvrière avant les élections municipales de la fin du mois. Ils et elles espèrent probablement que s’accrocher à un vaste mouvement rendra plus difficile pour l’État tchèque de les interdire, comme cela a été le cas dans certains autres pays d’Europe de l’Est.
Mais s’ils et elles espèrent devenir une sorte de pôle d’attraction et garantir leur survie, le KSČM devrait également adopter un véritable programme, une stratégie et des structures communistes pour répondre aux questions brûlantes de la classe ouvrière. Jusqu’à présent, ils et elles ont soutenu les partis bourgeois, alors que leur position sur la guerre en Ukraine appelle pathétiquement à la « diplomatie ».
Contrairement aux commentateurs et commentatrices bourgeoises et libéraux, libérales hystériques, les marxistes comprennent que cette manifestation n’était ni une irruption fasciste, ni un psyop russe, mais une vague de colère spontanée, résultant des conditions sévères infligées à des millions de gens ordinaires par la crise capitaliste.
Le fait que cela ait trouvé son expression dans les rues de Prague, à la suite d’un appel à manifester lancé par une poignée d’excentriques petit.e.s-bourgeois.es, est plutôt le reflet du manque de leadership de la gauche et du mouvement ouvrier. Dans ces conditions, le désespoir des masses de trouver une issue les conduira sur toutes sortes de voies particulières.
Ce n’est que le commencement. L’automne qui approche sera très chaud en République tchèque, accéléré par les élections imminentes. Ce mouvement de protestation sans chef et confus pouvait se déplacer dans un certain nombre de directions, à gauche et à droite. Il pourrait également s’éteindre complètement.
Cependant, le potentiel d’une explosion de la lutte des classes dans les affres de la crise actuelle ne peut pas être facilement exclu par des manœuvres. Ce ne serait qu’un répit temporaire pour la classe dirigeante. Car la pression de la crise provoquera de plus en plus d’explosions à court terme. L’establishment politique s’effondre sous nos yeux, les travailleurs et les travailleuses perdent confiance dans tous les partis et institutions traditionnels, ce qui ouvre la voie à des développements révolutionnaires dans l’avenir.
De toute évidence, la populace réactionnaire qui a lancé l’appel initial à manifester samedi n’a pas de réponses pour la classe ouvrière, pas plus que les nationalistes chauvin.e.s du SPD. Ce qui manque actuellement, c’est une direction prolétarienne sérieuse qui puisse diriger la classe ouvrière dans la lutte contre la véritable ennemie : la classe capitaliste tchèque et ses maîtres bellicistes et impérialistes.
Pour cela, les travailleurs et les travailleuses tchèques doivent se débarrasser de leurs dirigeant.e.s pourri.e.s et lutter pour transformer de fond en comble leurs organisations de lutte. La classe ouvrière tchèque, malgré la direction actuelle, finira par trouver un moyen de puiser dans ses traditions révolutionnaires. La formation et la croissance d’une organisation socialiste véritablement révolutionnaire avec un programme internationaliste radical de rupture avec le capitalisme et l’impérialisme et de construction du socialisme seront une étape nécessaire dans ce processus.
Seule la poussée révolutionnaire de la classe ouvrière contre l’exploitation capitaliste peut offrir un avenir d’espoir et de dignité au peuple de la République tchèque, devenant un phare pour les travailleurs et les travailleuses d’Europe de l’Est et du monde.
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