28 novembre 2024 |
La vidéo ci-jointe (https://www.youtube.com/watch?v=8YtRaUd-Aak&t=287s) récapitule les diverses attaques ukrainiennes de ce type menées ces derniers jours combinant drones et missiles : de toute évidence elles affaiblissent les opérations menées par les Russes pour récupérer le territoire occupé dans l’oblast de Koursk et, à ce titre, elles neutralisent, au moins pour partie, l’avantage qu’escomptait Poutine de l’arrivée de troupes nord-coréennes dans ce secteur. Lesquelles troupes ont particulièrement été visées par ces attaques avant même qu’elles aient pu monter au front. Façon d’envoyer le message au dictateur nord-coréen du coût humain mais aussi politique de la mesure insensée dans laquelle il engage son pays. D’une gifle militaire à plusieurs portées, deux magistraux coups politiques ont été assénés au prestige espéré, par ces deux satrapes meurtriers, de l’accroissement de leurs folies meurtrières. La suite de la mise en oeuvre de cette boîte à gifle ne devrait pas, malgré les menaces irresponsables du néofasciste du Kremlin, se faire attendre !
Drones et missiles constituent désormais par leur combinaison inédite un atout important pour les Ukrainiens, chacun permettant de jouer de ses avantages (les drones portent plus loin, 2000 km pour ceux qui ont été utilisés ces derniers jours, les missiles ne pouvant, pour l’heure, dépasser les 300 km) et de compenser les désavantages de l’autre (les drones ont une charge explosive bien moindre que celle des missiles : dans ce cas 75 kg contre 227 kg).
Quant à la situation sur le front, la note aujourd’hui du Ministère français des Armées constate que "les Forces Armées de la Fédération de Russie (FAFR) ont nettement diminué le rythme de leur progression et semblent se réarticuler sur tous les fronts en vue de relancer leurs efforts. Les avancées FAFR les plus notables s’observent sur le front Sud.
Les Forces Armées Ukrainiennes (FAU) maintiennent leurs dispositifs de défense ferme et tentent des contre-attaques localisées."
Le point le plus chaud, ce 28 novembre, se situe du côté de Koupiansk (oblast de Kharkiv, ville de 27 000 habitants réduite à 3500 aujourd’hui) où les Russes auraient réussi à franchir la rivière Oskil, jusqu’ici un obstacle infranchissable (1). A suivre mais, ces temps-ci, les contre-attaques ukrainiennes, souvent soutenues par des drones, se font plus nombreuses et reprennent du terrain à plusieurs endroits en continuant à infliger des pertes énormes à l’ennemi. Exemple du côté de la petite commune de l’oblast de Donetsk Velyka Novosilka (300 habitants avant la guerre), un verrou ukrainien important, que l’on nous annonçait, l’avant-veille, sur le point de tomber : https://www.youtube.com/watch?v=4dHm1EqsO38
(1) On lit dans le Grand Continent : "Dimanche 24 novembre, l’armée russe — après avoir essuyé des échecs suite à des tentatives d’assaut en direction de Koupiansk — a réussi à établir une tête de pont sur la rive ouest de la rivière Oskil au niveau de Novomlynsk, un village situé à environ 5km au nord-est de Dvorichna.
Les forces russes revendiquent désormais le contrôle d’une zone d’environ 6km2 sur cette rive. Faute de pouvoir installer des pontons afin d’y acheminer des véhicules blindés, la poche russe est composée uniquement d’infanterie.
• Malgré la saturation de la ligne de front par des drones FPV et autres moyens de reconnaissance, la traversée par bateau a été rendue possible par la faible largeur de l’Oskil à cet endroit (environ 40 mètres) et l’absence de fortifications ukrainiennes.
• Longtemps considérée comme constituant une « frontière naturelle » séparant les deux forces depuis la contre-offensive ukrainienne de l’automne 2022, contre les forces russes.
Le principal objectif de Moscou sur ce secteur du front est d’établir une tête de pont stable avant de progresser en direction de Koupiansk. Selon Yuriy Fedorenko, le commandant du bataillon ukrainien Achille appartenant à la 92e brigade mécanisée séparée, cette précondition n’est pas encore remplie. Les forces ukrainiennes sont toujours en mesure de localiser et détruire avec des tirs d’artillerie ou des frappes de drones les pontons que l’armée russe tente d’utiliser pour faire traverser des véhicules et du matériel.
Le secteur de Koupiansk illustre la persistance de l’asymétrie des ressources humaines disponibles pour les deux armées. Selon un officier ukrainien chargé de la défense du front dans cette zone, seulement 10 à 20 % des combattants russes tentant de traverser l’Oskil survivent. Ce taux est légèrement plus élevé lorsque ces derniers peuvent utiliser des véhicules .
• L’armée russe subit des pertes colossales sur toute la longueur du front. Celles-ci se sont davantage alourdies ces dernières semaines : l’État-major ukrainien estime que 1 950 combattants russes ont été blessés ou tués au cours de la journée du 12 novembre.
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