« Ce que nous démontrent les vagues de dénonciation des dernières années, c’est l’étendue du fléau des violences sexuelles et de leur banalisation. La méconnaissance du consentement et la manière dont il se pratique touche toutes les tranches d’âges. Le message de tolérance zéro à l’égard des violences sexuelles doit être acquis dès le plus jeune âge. Le premier ministre ne peut oublier qu’il est responsable de la jeunesse. À ce titre, il a le devoir de tout faire pour que les jeunes deviennent des adultes responsables et aptes à entretenir des relations interpersonnelles fondées sur le respect mutuel », a martelé Mme David pendant la période des questions à l’Assemblée nationale.
Au Québec, les cours d’éducation sexuelle ont été abolis il y a quinze ans, une grave erreur selon les sexologues et les professeur.e.s. Le projet-pilote du ministère de l’Éducation évolue à pas de tortue dans une quinzaine d’écoles seulement. Il prévoit non pas un cours complet, mais des « apprentissages » de 5 à 15 heures.
« À la lumière des défis posés par l’actualité, le projet pilote du gouvernement est nettement insuffisant. Or, Philippe Couillard ne s’engage pas fermement à remettre en place une formation sur la sexualité et l’égalité des sexes dans les écoles. Alors que le Québec se retrouve avec des surplus historiques amassés sur le dos des services publics, le gouvernement a le devoir moral et social de consacrer les sommes nécessaires à la mise en place rapide d’un programme éducatif complet. À l’heure actuelle, une majorité des enseignant.es affirme qu’elle n’est pas à l’aise de parler de sexualité. Des enseignantes et des enseignants spécialisés doivent être formés et embauchés pour aborder ces sujets de façon professionnelle », de conclure Mme David.