Édition du 17 décembre 2024

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Brésil. 7e Congrès du PSOL : les débats et un pas en avant dans la lutte contre Bolsonaro

Les 26 et 27 septembre 2021, le 7e congrès du PSOL (Parti Socialisme et Liberté) a réuni 402 délégués, en ligne. 51 000 membres ont voté, soit deux fois plus que lors du précédent congrès. Par conséquent, une partie des militant·e·s les plus engagés a voté pour choisir les thèses qui furent débattues dans les Congrès des Etat, puis à l’échelle nationale.

29 septembre 2021 | À l’encontre

Il y a deux grands blocs au sein du parti. D’un côté, le bloc du « PSOL de Todas as Lutas », constitué par l’unité de deux blocs : le PSOL Semente (semence), formé par Resistência [1], Insurgência [2], Subverta [3] Maloka Socialista [4], Vamos PSOL [5] et Carmen Portinho [6], ainsi que des militants indépendants [7] ainsi que le PSOL Popular, formé par Primavera Socialista (le plus grand courant qui a nommé le nouveau président, Juliano Medeiros) et Revolução Solidária (le courant de Guilherme Boulos et MTST-Mouvement des travailleurs sans toit). Le PSOL de Todas as Lutas comptait 228 délégués, dont 61 du PSOL Semente et 167 du PSOL Popular.

De l’autre, l’auto-qualifié bloc de « l’opposition de gauche » qui rassemble le MES (Mouvement gauche socialiste, courant représentée par Luciana Genro), Commune (courant animé par João Machado), APS (Action populaire socialiste), Fortalecer, CST (Courant socialiste des travailleurs), LS (Luute socialiste) et des courants locaux. Ce bloc a réuni 173 délégués. La LSR (Liberté, Socialisme et Révolution), avait un délégué et n’a pas présenté de candidat à la direction nationale.

Les deux blocs se sont formés notamment à trois moments politiques :

(1) En 2016 face aux mobilisations massives de la droite en faveur du coup d’Etat institutionnel contre le PT [lors de la destitution de Dilma Rousseff], lorsque la majorité du PSOL s’est positionnée contre le coup d’Etat et en dénonçant le lava-jato [utilisé, entre autres, par Sergio Moro pour arrêter Lula. (à l’opposé de la position de l’actuelle minorité) ;

(2) En 2018, lorsque la majorité s’est investie dans la relation avec le MTST et l’APIB (Articulação dos Povos Indígenas do Brasil), deux mouvements sociaux d’importance, à l’occasion de la présentation d’une liste PSOL à la présidence et vers un processus de réorganisation de la gauche. Avec la campagne de Guilherme Boulos et Sônia Guajajara, le PSOL a accumulé des forces pour intervenir dans les manifestations Ele Não [« Pas lui », mouvement contre Jair Bolsonaro animé par des femmes], a doublé sa fraction parlementaire et soutenir le mouvement « Change de vote » lors du 2e tour des présidentielles, en appelant à voter pour le PT contre Bolsonaro ;

(3) Après la victoire de Jair Bolsonaro et l’assassinat de Marielle Franco [le 14 mars 2018], avec des menaces de prison et de mort contre de leaders du mouvement social comme Pedro Stédile [dirigeant du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre-MST] et Guilherme Boulos, nous étions en faveur du Front unique. Il s’est exprimé dans deux grandes exigences unifiées d’impeachment (l’une issue des partis de gauche et l’une ayant les traits d’une unité d’action), dans les mobilisations d’un véritable tsunami du secteur de l’éducation (ce fut la première grande manifestation contre le gouvernement) et, après la pandémie, dans le soutien à la première manifestation appelée par la Coalition noire, pour, dans la foulée, former la Campagne nationale Fora Bolsonaro qui prit en charge l’appel à des grandes actions que la gauche a construites sur le thème Fora Bolsonaro. Pendant la pandémie, de grandes campagnes de solidarité contre la faim ont également été organisées, notamment les cuisines solidaires du MTST. Plus de 20 tonnes de nourriture ont été distribuées lors de cette campagne à laquelle Resistência a participé comme sa participation à la campagne « Tem Gente com Fome » (« Il y a des gens qui ont faim »).

***

Une nouvelle majorité s’est formée lors de ce Congrès, cela avec le PSOL actif dans toutes les luttes. Cette majorité est plurielle et aura de grandes responsabilités. La thèse nationale du PSOL Semente [8] joue un rôle décisif. Avec 61 délégués (15% du total), nous présentons une vision internationaliste et cohérente avec la réalité brésilienne, influençant de manière décisive les victoires obtenues au Congrès du PSOL.

Le cadre politique prioritaire du Congrès est unitaire et a une implication unitaire : la réaffirmation que le PSOL n’attend pas les élections de 2022 pour débarrasser le Brésil de Bolsonaro. Au minimum, nous nous battons pour que Bolsonaro n’arrive pas politiquement vivant aux élections d’octobre 2022. Le vaincre par la force exprimée dans la rue [la prochaine échéance est fixée au 2 octobre] – initiative à laquelle nous consacrons nos énergies – ouvrirait la porte à un changement qualitatif dans le rapport des forces.

Mais pour cela le PSOL ne suffit pas. C’est un parti minoritaire (certes en progression) au sein de la classe ouvrière. Il ne disposerait pas des ressources pour gérer en tant que tel les luttes prolétariennes brésiliennes. L’entrée du MTST, sur ce terrain, traduit une énorme victoire, car il s’agit de l’un des mouvements sociaux les plus importants du Brésil par l’ampleur de sa base, par aa capacité d’organiser une masse laborieuse précarisée et par la radicalité de son action. Dans la semaine précédant le congrès du PSOL, le MTST a occupé la Bourse de São Paulo pour dénoncer la faim et l’inflation.

Je vais maintenant rendre compte des débats politiques lors du Congrès et de leurs résultats.

Premier débat : Bolsonaro ne s’est pas dissous
Il y a eu un débat au Congrès ayant trait la force de Bolsonaro, sa capacité d’action et de réaction. Le bloc d’opposition, bien que diversifié, a présenté une vision qui va d’un jugement selon lequel Bolsonaro serait hors jeu, comme un gouvernement qui est déjà dissous, jusqu’à celui selon lequel l’extrême droite et le bolsonarisme seront certainement vaincus lors d’un 2e tour des élections de 2022. Par conséquent, le PSOL aurait un rôle mineur face à la défaite « déjà annoncée » du gouvernement lors des élections et il devrait préférer son auto-construction.

Le PSOL Semente a défendu une autre vision qui – suite à la force de l’unité du bloc du « PSOL de Todas as Lutas » – a été victorieuse. Avec 57% des voix (contre 42% de la minorité), la centralité de la campagne Fora Bolsonaro et celle de la mobilisation dans la rue pour l’impeachment a été approuvée.

Nous ne considérons pas que Bolsonaro est déjà défait ou qu’il existe un chemin naturel prédéterminé vers sa défaite politique et électorale. Lors des initiatives gouvernementales et golpiste du 7 septembre 2021, Bolsonaro a fait descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues. Même s’il se limitait à sa base la plus fidèle, la mobilisation fut plus importante que celle de l’opposition. Tout cela avait pour fonction d’affirmer sa survie et d’arriver dans des conditions lui permettant de faire face au défi des élections d’octobre 2022. Et s’il ne lui est pas possible de gagner les élections, il a l’intention d’accumuler des forces pour une aventure golpiste, en suivant l’exemple de l’invasion du Capitole aux Etats-Unis.

Bolsonaro a déjà prévenu qu’il n’acceptera pas une défaite électorale de manière pacifique, suivant le même scénario que Trump en utilisant le discours de la fraude électorale. A l’heure actuelle, les conditions d’un coup d’Etat classique ne sont pas réunies, car ni les forces armées ni la plupart des députés n’ont signalé qu’ils soutiendraient un coup d’Etat ou une provocation du type de l’occupation du Tribunal suprême fédérale (STF). Toutefois, nous n’excluons pas le scénario d’une tentative golpiste Bolsonaro – avant, pendant ou après les élections – s’il parvient à réunir les conditions pour le faire. Cette possibilité représente en soi un élément très grave de la situation actuelle.

Le deuxième débat : Front unique et unité d’action
Le courant Resistência et le PSOL Semente ont défendu fermement le Front unique comme première tactique pour affronter l’extrême droite, car sans unité il n’est pas possible de renverser le gouvernement. Nous avons développé notre approche portant sur la construction de la campagne nationale « Fora Bolsonaro » avec les centrales syndicales, les mouvements populaires et la jeunesse. Elle rassemble le PSOL, le PT, le PCdoB, le PSTU et le PCB. A partir de point d’appui, toutes les grandes mobilisations nationales de la gauche pour l’impeachment ont été appelées et rendues plus massives. Guilherme Boulos a été sans conteste l’un des principaux porte-parole à l’origine de ces mobilisations.

L’opposition de droite au gouvernement [Movimento Brasil Livre] a organisé [le 12 septembre] une mobilisation nationale qui était plus petite que toutes les autres. Elle souffre des conséquences de l’adoption d’une position golpiste dans la période précédente [référence au coup d’Etat parlementaire qui a abouti à la destituion de Dilma Roussef en août 2016], qui ouvert la voie à l’élection de Bolsonaro. Malgré cela, nous défendons les initiatives d’unité d’action, afin d’élargir la lutte pour l’impeachment.

Le bloc d’opposition du PSOL est contre cette approche de Front unique et a construit son propre front, « Povo na Rua », avec la minorité du PSOL, l’UP (Unidad Popular) et le soutien du PCB (Parti communiste brésilien), pour, depuis l’extérieur de la campagne « Fora Bolsonaro », influencer l’unité d’action avec la bourgeoisie pour la destitution.

Le Congrès du PSOL a approuvé sa priorité sur la campagne « Fora Bolsonaro » et, en son sein, le Front du Peuple Sans Peur (Frente Povo Sem Medo). Dans le cadre du Front unique, nous luttons contre l’immobilisme et la division. Nous nous battrons pour élargir les mobilisations avec un caractère d’unité d’action. C’est une réponse fondamentale dans une étape de revers, de reculs à tous les niveaux : économique, social et politique, étape aggravée par la pandémie du Covid-19

Le troisième débat : le Front des gauches en 2022
Resistência défend que le PSOL – si Bolsonaro reste un vecteur de polarisation politique (scénario le plus probable aujourd’hui) – établisse un Front des gauches, sans la bourgeoisie, où le PSOL puisse avoir son propre profil, exprimant son rôle d’aile de la gauche radicale. En effet, l’hypothèse selon laquelle le PSOL ne serait pas une composante active de la défaite (dans la rue ou même en termes électoraux) de Bolsonaro serait un désastre complet. L’élection étant une tactique (pas n’importe laquelle, mais une tactique), l’existence d’une extrême-droite ayant un poids de masse ne peut rester impunie par le PSOL.

En ce sens, le Congrès (avec 56% des voix) a autorisé sa direction à entamer des dialogues formels avec les gauches concernant un éventuel front électoral national en 2022. La décision finale sur la tactique électorale du PSOL sera prise en avril 2022 prochain, lors de la conférence électorale. Il y a encore beaucoup d’eau qui va couler sous les ponts.

Ce dialogue s’établit sur le programme et ne peut être à sens unique. Le Congrès a approuvé que les points de départ programmatiques soient : la révocation des mesures et des contre-réformes ayant suivi le coup d’Etat institutionnel de 2016, la défense d’un changement de modèle économique, la reconquête des droits du travail et des retraites, la protection des entreprises publiques [face à la vague de privatisations] et de la fonction publique, l’expansion des investissements dans les domaines sociaux, la reprise des politiques de protection de l’environnement, la fin de la déforestation et la démarcation des terres indigènes.

Par conséquent, le PSOL ne lancera pas de pré-candidature à la présidence. Si la minorité continue à avancer avec des activités de lancement d’une pré-candidature, elle ne le fera pas avec l’aval du Congrès.

La minorité affirme qu’il est possible de soutenir Lula et le PT lors d’un second tour. Une fois encore, la minorité néglige le rôle que peut jouer Bolsonaro. Bien que la désapprobation du gouvernement atteigne des majorités sociales, cette majorité n’a pas encore réussi à se traduire par des soulèvements populaires ayant la force nécessaire afin d’imposer l’acceptation de l’impeachment. Dès lors, tout indique que Bolsonaro se présentera pour les élections comme la candidature la plus forte de la droite, dans la perspective d’un gouvernement qui unifie encore des secteurs du capital, la classe moyenne propriétaire, les églises fondamentalistes, les appareils militaires et avec le soutien d’une base de masse précarisée.

Evidemment cela est possible, mais nous pensons qu’existe un espace politique pour présenter une campagne politique, comprise par les larges masses comme étant de gauche, qui prendra très probablement la forme d’une campagne-mouvement, avec une large mobilisation militante qui veut faire tomber Bolsonaro. Campagne qui mettrait le PSOL dans une véritable rencontre avec le meilleur de la société brésilienne. Nous aurons plusieurs candidatures dans tout le pays qui marqueront le profil du PSOL. Nous avons besoin d’un mouvement public de pression et d’exigences envers Lula, envers le PT et toute la gauche, qui se structure autour de la composition et du programme du Front.

L’unité d’un Front électoral ne signifie pas nécessairement une simple adhésion. L’unité que nous proposons est accompagnée d’un programme qui puisse dénoncer les plus de 600 mille morts, présenter des mesures anticapitalistes aux plus de 14 millions de chômeurs et 15 millions de personnes affamées. Un front de gauche avec des mesures anticapitalistes et avec un profil propre du PSOL au sein même du Front des gauches. Il ne s’agit pas non plus de composer des gouvernements. Si Lula est élu et s’il invite le PSOL à participer à son gouvernement, c’est le Directoire national qui décidera de la question. Dans ce cas, il n’y a aucun doute sur la position de Resistência ou du PSOL Semente : nous ne participons pas aux gouvernements avec la bourgeoisie.

Le quatrième débat : la défense de l’indépendance de classe
Avec l’appui du PSOL Semente, et le soutien du PSOL Popular, le congrès a approuvé deux mesures décisives pour préserver son caractère de classe. La première a trait à la non-participation aux gouvernements de conciliation de classe :

« Réaffirmer la position de ne pas participer et de ne pas envisager la participation à des gouvernements de partis de droite ou qui encouragent les attaques contre les travailleurs et reproduisent l’agenda libéral/conservateur et/ou les aspects autoritaires. » (Extrait de la résolution approuvée)

Cette résolution n’était pas unitaire, car la minorité a présenté une résolution qui traite exclusivement d’un « éventuel gouvernement Lula » qui, comme chacun sait, n’a pas été encore lancé. Il n’a ni annoncé son vice-président (sur un éventuel ticket présidentiel) ou son système d’alliance, et il a encore moins pris ses fonctions ! En ce sens, la minorité a choisi de se démarquer d’un gouvernement qui n’est pas encore entré en fonction, au lieu d’approuver une résolution de critères politiques qui pourrait même être défendue lors de la discussion dans les municipalités où le PSOL est appelé à participer à des mairies, dans lesquelles il y a une présence de la droite ou même de l’extrême droite.

En outre, le PSOL a approuvé une résolution contre le financement privé des campagnes électorales par des banquiers, des entrepreneurs, des entreprises agroalimentaires, des sociétés minières ou des transnationales. Il s’agissait en effet d’une résolution consensuelle. Un grand pas pour le PSOL.

Il existe des méthodes inacceptables dans le débat
Nous ne tolérons pas le chantage, l’intimidation, la falsification des positions ou la raillerie des cadres et des militants. Nous répudions les pratiques en ce sens du MES – qui semble ne plus savoir faire la différence dans la lutte des idées entre les révolutionnaires et les ennemis de classe.

L’information selon laquelle il y aurait une négociation secrète de la majorité du PSOL, y compris Resistência, avec Lula et le PT pour obtenir des postes dans un éventuel gouvernement est une grave calomnie politique. Les épouvantails et les mensonges dans le débat politique sont nuisibles. Nous espérons qu’après le Congrès, ces camarades cesseront d’utiliser cette méthode.

Conclusions
Le PSOL reste un parti de la classe ouvrière. Partout où il y a des attaques contre notre classe, le drapeau du PSOL doit figurer en opposition. La fermeté face aux pressions sera décisive et c’est le rôle du camp PSOL Semente.

Le PSOL est un parti démocratique, même les fractions publiques coexistent. Cela ne diminue pas le PSOL, au contraire, dans la mesure où l’époque dans laquelle nous vivons indique que la gauche radicale a besoin de pluralité et de souplesse politique.

Resistência – une organisation comptant des centaines de militants actifs dans les mouvements syndicaux, de jeunesse, féministes, noirs et LGBTQIA+ – a remporté une victoire importante. Lors de cette première expérience de présence dans les congrès du PSOL, ce courant est devenu la 4e force politique la plus importante, élisant 31 délégués (7,5%), assumant la présidence du PSOL dans le Minas Gerais et dans plus de 10 villes.

Le PSOL reste l’un des principaux partis anticapitalistes au niveau mondial. Une nouvelle majorité plurielle vient d’être consolidée, où le PSOL Semente et les courants trotskistes ont un grand poids.

L’avenir de la gauche brésilienne et le rôle du PSOL vers une réorganisation impliquent d’être une organisation politique utile dans la défaite de Bolsonaro. Le 7e congrès du PSOL a fait un pas important dans cette direction. Nous avançons avec fermeté. (Article mis en ligne sur le site Esquerda online le 28 septembre 2021 ; traduction par la rédaction de A l’Encontre)

Deborah Cavalcante est avocate, titulaire d’une maîtrise en sciences politiques de l’UNICAMP et membre de la direction nationale de Resistência /PSOL.


[1] Resistência est animée, entre autres, par Valério Arcary, Silvia Ferraro, Paula Nunes, Dafne Sena, Carolina Iara, Matheus Gomes, Talia Sobral e Iza Lourença et des centaines de militant·e·s du mouvement syndical, populiaire, étudiant… (Es. Online)

[2] Insurgência é un courant animé par Fernando Silva “Tostão”, Ana Cristina, Renato Roseno e Dani Monteiro, députés dans des Etats. Il est une section de la IVe Internationale. (Es. Online)

[3] Subverta est animée par Talíria Petrone, députée federale et Flávio Serafini, deputado estadual. Section de la IVe Internacional (Es.Online).

[4] Maloka Socialista courant présent à São Paulo et dans le Minas Gerais (Es.Online). [5] Grupo local de Pernambuco (Es.Online).

[6] Grupo local de Rio de Janeiro (Es.Online).

[7] Cette thèse fut présentée par Mônica Francisco et Érika Malunguinho, deputées étatiques et Tarcísio Motta, conseiller municipal (Es.Online).

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