Notre analyse démontre que les dérapages politiques empêchent de prendre de bonnes décisions et qu’il est parfaitement réaliste d’électrifier 100% des transports au Québec dans un délai raisonnable de 5 à 7 ans, soit la période de renouvellement du parc automobile constitué d’environ 5 millions de véhicules
p.19
"Les Québécois consomment, en moyenne, l’équivalent de 15 litres d’essence par jour par personne en énergie, ce qui les place parmi les plus gros consommateurs d’énergie de la planète. Cette consommation laisse une marge propice à l’utilisation mieux contrôlée de l’énergie."
p.22
« Dépenses annuelles pour l’énergie
Les consommateurs québécois dépensent approximativement chaque année (G = 1 milliard)
Dépenses directes :
• 12 G$ : achat d’électricité
• 2 G$ : achat de gaz naturel
• 18 G$ : achat d’essence et de diesel (taxes incluses)
• 2 G$ : achat de pétrole à d’autres fins
34 G$ : TOTAL DES DÉPENSES DIRECTES EN ÉNERGIE
Dépenses indirectes :
• 12 G$ : achat de véhicules de plaisance (automobiles, camionnettes, VUS) neufs
• 15 G$ : subvention aux infrastructures routières non couvertes par les taxes sur l’essence
• 3 G$ : subvention aux infrastructures de transport de marchandises, non couvertes par les taxes sur l’essence
• 4 G$ : transport en commun (budget de dépenses et d’investissement)
• 30 G$ : construction et rénovation de bâtiments, etc.
• 1 G$ : infrastructures aériennes, ferroviaires, maritimes
65 g$ : total des dépenses indirectes en énergie »
Raison de plus pour s’empresser d’électrifier les transports afin de consommer chez nous nos surplus l’électricité…
À la page 22 du rapport, on peut lire que le Québec importe pour 18 milliards de dollars de pétrole !
Au lieu de construire La Romaine, nous aurions dû investir les 6,5 milliards pour électrifier 812 500 véhicules, ce qui représente le quart du parc automobile constitué d’environ 5 millions de véhicules.
L’électrification du quart du parc automobile permet de réduire les 18 milliards d’importation de pétrole du quart et de diminuer nos importations de 5,84 milliards de dollars, soit un solde de 12,6 milliards d’importations de pétrole. En cadeau de bienvenue, nous réduisons nos émissions de GES de 33%.
Autrement dit, nous interrompons immédiatement La Romaine, réaffectons les 6,5 milliards de dollars vers l’électrification pour économiser 5,84 milliards de pétrole par année, ce qui revient à un investissement net de 660 million, soit 143 millions de plus que la politique d’électrification des transports annoncée avec grands feux de boucane le 1er novembre 2013[1].
La différence c’est que l’année suivante, l’économie de 5,84 milliards de pétrole qui ne sera pas importé, pourra encore être affecté à électrifier un autre quart du parc automobile ! Donc, 12,6 milliards d’importations moins 5,84 milliards d’électrification et il nous reste la deuxième année 50% du parc automobile à électrifier et seulement 6,22 milliards d’importations de pétrole. En prime, nous venons de réduire nos émissions de GES de 50% en seulement 2 ou 3 ans !
En quatre ans, cinq tout au plus, nous auront électrifié plus de 75% des transports et diminué d’autant notre dépendance aux 18 milliards d’importations tout en ayant réduit nos émissions de GES de 75% !
Au bout de sept ans au maximum, soit la durée de renouvèlement du part automobile, nous atteindrons presque 100% d’électrification des transports et presque 100% de réduction des GES.
Les grenailles de ferraille aux combustibles fossiles qui subsisteront seront dans le transport en commun et commercial parce que la durée de vie des véhicules est plus longue et on ne pourra pas électrifier aussi facilement les trains commerciaux, les bateaux et l’aviation.
En sept ans au Québec, nous seront devenus les premiers au monde en terme d’électrification des transports, d’élimination des GES et d’élimination de la dépendance au pétrole en plus d’avoir investi dans le développement d’une économie forte, libéré le Québec de 18 milliards par année de dépenses en combustibles fossiles !!!
Et nous aurons créé une pouponnière commerciale extrêmement effervescente en attirant chez-nous l’industrie automobile électrique. N’imaginez-vous pas que l’industrie va cracher sur un bassin de 5 millions de clients… Elle va tout faire pour les ramasser. Surtout rendre ses véhicules électriques abordables…
[1] http://www.mce.gouv.qc.ca/publications/electrification-transports/