M. Khadir a soulevé, lors de la période des questions aujourd’hui, la situation intenable de Nathalie Morin. Les lois rétrogrades de l’Arabie Saoudite donnent tous les droits à son conjoint. Si elle divorce, le tribunal lui enlèvera ses enfants.
Dans une lettre rendue publique en décembre dernier et déposée aujourd’hui en Chambre par le député de Mercier, Nathalie Morin décrit ainsi leur situation : « séquestrées sans clé », « mal nourris » et « victimes de violence physique et psychologique ». Dans sa lettre, elle raconte une promesse faite à son fils Samir : « mon chéri, je t’aime et je m’excuse de t’avoir apporté ici et parce que je suis coupable, je vais me battre avec toi jusqu’au bout de mon souffle, et ce, au risque d’en devenir folle mentalement. Ton combat c’est mon combat, mon combat c’est ton combat. »
Le député de Mercier a demandé au gouvernement d’aider Nathalie Morin à tenir sa promesse à Samir. Rappelons qu’en 2009, en réponse à une question de la députée de Rosemont, le ministre de Relations internationales de l’époque avait promis de faire pression pour aider Mme Morin et ses enfants. En réponse à la question posée aujourd’hui par M. Khadir, l’actuelle ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, s’est engagée à faire de nouvelles pressions sur le gouvernement fédéral pour faire débloquer le dossier et à s’assurer d’un suivi quotidien du dossier à son cabinet.
« Je salue cet engagement de la ministre envers Nathalie Morin et ses enfants, explique M. Khadir. Depuis 6 ans, le gouvernement du Canada tarde à agir sous prétexte que c’est une affaire conjugale, alors que c’est une violation de droits fondamentaux. L’Arabie Saoudite ne reconnaît pas les droits des femmes et des enfants. Les droits humains de Nathalie et ses enfants sont violés. »