Dans un contexte où le marché du travail subit de profondes transformations, les boulots domestiques, loin de disparaître, se reconfigurent et continuent d’occuper une part non négligeable de la main-d’œuvre féminine. Tandis qu’une proportion croissante de femmes ont un meilleur accès à la scolarisation et au salariat, de nombreuses autres se trouvent refoulées dans diverses filières d’emplois domestiques : la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées, les travaux d’entretien ménager.
Les trajectoires des femmes interrogées par Catherine Charron, nées entre 1914 et 1958, illustrent le rapport changeant des femmes à l’emploi et à la famille à partir des années d’après-guerre ainsi que leurs réalités hétérogènes. À l’intersection du public et du privé, le travail domestique rémunéré s’exerce dans la continuité du travail gratuit assigné aux femmes au sein de la famille et de la communauté, ce qui contribue à le rendre invisible. Aux marges de l’emploi révèle cette face cachée de l’économie marchande et domestique, incontournable dans toute réflexion sur le travail, et rend justice à celles qui l’incarnent.
LANCEMENTS
QUÉBEC
le jeudi 1er mars à 17h
Librairie du Quartier
1120, avenue Cartier
MONTRÉAL
le jeudi 29 mars à 17h
Café-bar de la cinémathèque québécoise
335, boul. de Maisonneuve Est
« Si le partage des tâches dans la famille demeure une question irrésolue, qu’en est-il en effet de la répartition du travail domestique à l’échelle de la société ? Sur qui reportons-nous cette charge quotidienne, et qu’est-ce que cela nous dit sur les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes et entre les femmes elles-mêmes ? »
– Catherine Charron
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