Art de rue : tricots-graffitis et gumboot
52 tricots-graffitis réalisés par les centres de femmes jalonnent le parcours que les marcheuses empruntent pour la manifestation de clôture de la Marche mondiale des femmes. Ils ont été tissés par des milliers de participantes des centres de femmes de toutes les régions du Québec. Une chorégraphie de gumboot créée par les centres de femmes sera quant à elle présentée aux marcheuses par des centres de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Bas-St-Laurent.
Solidarités féministes
Ces deux créations démontrent qu’il est possible de travailler ensemble, autrement, même lorsque des différences importantes semblent nous séparer. « Nos différences solidifient le tissu social, elles en sont les mailles, ce ne sont pas des failles ! », s’exclame Carole Mathieu, présidente de L’R des centres de femmes du Québec. Elle souligne également l’importance de la solidarité féministe qui, plus que jamais, est testée par le contexte d’austérité qui augmente dangereusement la pression sur les Québécoises.
Femmes et austérité
La grande majorité des postes coupés en région étaient occupées par les femmes (CRÉ, CJE, CLD, SDÉ, CSSS, etc.). De plus, plusieurs coups ont été portés aux mesures de soutien au développement socio-économique égalitaire, ce qui affecte directement les femmes. En ajoutant au portrait les coupures dans les services publics, les augmentations de tarifs dans les CPE, l’insuffisance de logements sociaux ou la difficulté croissante à obtenir du soutien alimentaire, il est aisé de comprendre en quoi le contexte d’austérité est particulièrement difficile pour les femmes. Par conséquent, les centres de femmes accueillent une augmentation de leur fréquentation et constatent une détérioration de la santé globale des femmes. La mission des centres de femmes est menacée et les travailleuses de centres, épuisées.