Les femmes des États-Unis de Bush savent combien leurs droits les plus élémentaires ont été arrachés de hautes luttes à partir d’un refus radical de leur condition difficile à l’intérieur même de leur société conservatrice.
Si le mouvement des femmes a pu déployer une Marche mondiale contre la pauvreté et la violence, c’est qu’elles n’ont plus compté que sur leurs propres forces. Elles ont été, et même souvent, opposées à l’armée états-unienne elle-même, comme aux Philippines où elles ont réussi à convaincre leur gouvernement de ne plus tolérer qu’une base américaine soit à l’origine de viols ou de prostitution dans cette ancienne colonie.
En Afghanistan, les femmes ont organisé clandestinement la résistance aux Talibans pendant que les États-Unis soudoyaient leurs futurs ennemis pour les soulever contre l’occupation soviétique. Ces femmes ne doivent donc qu’à elles-mêmes d’avoir instruit dans des écoles secrètes la relève d’un mouvement des femmes afghanes.
Les sociétés musulmanes, tout comme les catholiques ou autres, sont taraudées de l’intérieur par un irrépressible besoin de libération qui les refaçonnera parce que là où il y a des femmes ce besoin trouvera des moyens de s’exprimer. Donc de vaincre. Les « backlash » appréhendés ne feront que relancer le mouvement par de jeunes féministes indiquant de
nouvelles voies de libération qu’aucun vote ne « réglera une fois pour toute ». Pas plus qu’un référendum sur d’autres mouvements d’émancipation, d’ailleurs !