Il faut dire les violences faites aux femmes parce qu’il a fallu mettre la violence au pluriel au fur et à mesure que les femmes ont brisé le silence.
Oui, la culture du viol existe dans les campus universitaires et étudiants, les jeunes femmes de l’Université Laval l’ont crié.
Oui, le harcèlement et les agressions au travail empêchent les femmes de travailler en toute tranquillité. Le mouvement #Et Maintenant l’a dénoncé.
Oui, les femmes autochtones sont tuées et disparaissent plus que les femmes blanches. Le mouvement des Sœurs disparues continue sans relâche de dénoncer ce colonialisme, malgré les abus et le racisme ambiant. Les récents jugements montrent que la justice n’est pas acquise pour les nations autochtones.
Oui, les femmes sont considérées comme des objets sexuels au bon plaisir des hommes. Le mouvement Me Too a rendu public ce mépris des femmes.
Oui, les femmes mortes de violences conjugales ne sont pas victimes de drames familiaux, mais de féminicides. Pas une de plus : NO una de menos ont hurlé les femmes en Amérique du Sud
Oui, les femmes en ont assez des déplacements de population, des crimes de guerre, des viols de guerre, du racisme, de l’intégrisme. Les femmes kurdes ont pris les armes pour que tout cela cesse.
Partout dans le monde, les femmes se lèvent, brisent le silence pour en finir avec les violences faites aux femmes. Partout, elles opposent à leur domination un OUI retentissant pour l’action, pour la dénonciation, et la mobilisation. C’est avec ce OUI qu’elles construisent un monde de paix où nous pourrons vivre autrement comme femmes, comme personnes avec nos enfants.
Avec elles, je suis féministe pour une société sans violence faite aux femmes
Et on vote pour ça !
Sur la pauvreté
La caravane féministe a fait un arrêt devant le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité Sociale pour dénoncer la pauvreté des femmes. Ce même ministère qui depuis les dernières années nous attaque à grand coup de compressions budgétaires.
Ce ministère se dit responsable de la solidarité sociale, mais quelle solidarité ?
Quelle solidarité lorsque votre ministère restreint l’aide de dernier recours ?
Quelle solidarité lorsque votre ministère pénalise les personnes assistées sociales à être en couple ? Saviez-vous que ce sont les femmes qui sont le plus souvent accusées ? j’ai bien dit accusées d’être en couple ?
Quelle solidarité lorsque vous maintenez les femmes dans des situations de précarité extrêmes ?
Il serait temps que les mots fassent preuve de cohérence.
Il y a quelques mois, le dernier plan de lutte contre la pauvreté a été publié. Ce qu’on y comprend, c’est que réinsertion à l’emploi serait la meilleure façon de se sortir de la pauvreté. C’est bien beau l’intégration au travail, et même si c’était simple comme ils le prétendent, comment cela peut permettre de sortir de la pauvreté si les emplois offerts demeurent précaires ?
D’autant plus, ce sont les femmes qui occupent en majorité les emplois atypiques, qui travaillent à temps partiel et au salaire minimum.
La dernière hausse du salaire minimum demeure insuffisante pour permettre à une personne de se sortir de la pauvreté. Hausser le salaire minimum c’est améliorer les conditions de vie des femmes.
La pauvreté a un sexe encore en 2018. L’ignorer c’est faire preuve de sexisme.
Ignorer le travail invisible des femmes c’est aussi faire preuve de sexisme.
Ne pas reconnaître à leur juste valeur le travail des infirmières, parce que prendre soin devrait être dans leur nature, c’est encore du sexisme !
Aujourd’hui, comme hier, je suis féministe pour un meilleur partage de la richesse et je vote pour ça !
Nous sommes féministes
Tant qu’il le faudra !
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