Un vœu louable, mais qui se heurte malheureusement à la réalité économique d’un marché du pétrole et de l’automobile peu enclin à une telle mutation de la flotte véhiculaire au Québec et même ailleurs.
En effet, il demeure peu probable que l’industrie et les consommateurs amorcent volontairement ce changement de cap avec les aléas du cours du pétrole : de l’un, la hausse éventuelle du prix de l’essence fait engranger des milliards de dollars de profits aux pétrolières acoquinées avec les constructeurs automobiles qui n’ont qu’à maintenir le statu quo à leur avantage au lieu de provoquer une transformation du secteur ; de l’autre, advenant la baisse du coût du carburant fossile, les clients retardent l’achat d’une voiture plus « verte » et vont même jusqu’à se procurer des véhicules utilitaires sport dispendieux pourtant très énergivores au grand bonheur des industriels.
Un cercle vicieux du marché qui ne se brisera qu’avec une conscientisation véritable de la population et une volonté politique concrète d’en finir avec le pétrole ou ultimement avec une crise environnementale telle que l’urgence de la situation forcera un changement de paradigme dans le domaine des énergies du transport…
Jimmy St-Gelais
St-Jérôme, Qc