Pour le Syndicat des employé-es de V-Interactions (FNC-CSN), cinq techniciens à la mise en ondes ont reçu un avis de mise à pied. Celles et ceux qui restent en poste subiront quant à eux d’importantes modifications de leurs conditions de travail, puisque l’employeur a annoncé qu’il y aura fusion de différents titres d’emploi, et cela, même si les conditions de cette fusion n’ont pas été négociées avec le Syndicat. « Ce que nous tenons à dénoncer aujourd’hui, c’est l’attitude cavalière de cet employeur. Nous comprenons tout à fait que la technologie évolue et que cela peut amener des changements. Toutefois, nous n’acceptons pas que le Groupe V Média fasse fi de la convention collective, décide de fusionner des postes et change les conditions de travail et de rémunération des salarié-es, sans que ces conditions ne soient négociées avec nous », déclare Nathalie Pichette, présidente du Syndicat des employé-es de V-Interactions (FNC-CSN).
Pour le Syndicat des employées et employés de MusiquePlus (SEEM-CSQ), les mises à pied touchent onze personnes à la production d’émissions et treize personnes à la traduction et au sous-titrage. Là aussi, on fusionnera des postes, les conditions de travail seront grandement modifiées à quelques semaines du début des négociations et l’ensemble de la production sera confiée à des producteurs indépendants, en sous-traitance. « En faisant fi des ententes qu’il a lui-même signées avec ses employé-es en 2015, le Groupe V Média choisit de ne pas respecter le plancher d’emploi et préfère se tourner vers la sous-traitance. Ça n’a pas de sens ! Nous nous expliquons mal que près de la moitié des sous-titreurs et des traducteurs soient mis à pied avec les nombreuses émissions et les nouvelles séries prévues à la programmation. C’est totalement incompréhensible », ajoute Jean-François Mathieu, président du SEEM-CSQ.
Le trentième anniversaire du télédiffuseur, anciennement TQS, ne sera manifestement pas l’occasion de célébrer pour les employé-es, dont certains y sont depuis les tout débuts.