« Cette réforme n’a tout simplement aucun bon sens et nous ne pouvons lui donner notre consentement, mais nous sommes prêts à étudier d’autres pistes de solutions », a indiqué ce matin Françoise David en conférence de presse avec la coalition Objectif dignité, la Ligue des droits et libertés et la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles.
La députée solidaire s’est dite déçue de la première journée de travail en commission parlementaire. « Les travaux sur le projet de loi 70 ont repris aujourd’hui et je constate que le ministre n’est pas prêt à discuter avec l’opposition. Il a eu deux mois pour réfléchir aux conséquences du programme qu’il propose dont la conséquence serait d’amener une personne à recevoir seulement 423 $ par mois. Malheureusement, le ministre refuse d’inclure nos amendements qui visent à assurer un traitement digne et équitable pour les nouveaux et nouvelles prestataires. »
Au cours des derniers mois, le ministre Blais a rencontré de nombreux groupes communautaires et de défense de droits : tous lui ont dit que son projet de loi ne tenait pas la route. « Tel quel, le projet de loi ne rencontre pas les exigences de la Charte des droits et libertés et nie la dignité humaine. Rien ne justifie les mesures exceptionnelles proposées par le gouvernement », a indiqué Mme David, rappelant que le nombre de prestataires de l’aide sociale a diminué de moitié depuis 20 ans.