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Santé

Rémunération de l'internat en psychologie : « Ce sera la crise en septembre si le ministre Barrette n'agit pas », déplore l'APTS

QUÉBEC, le 24 août 2016 - L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) joint sa voix à celle de la Fédération interuniversitaire des doctorant.e.s en psychologie du Québec (FIDEP) pour exiger une action rapide du ministre Barrette dans le dossier de la rémunération de l’internat en psychologie. L’accès aux services psychologiques publics étant limité partout, voire extrêmement restreint dans certaines régions, les 250 internes en psychologie qui œuvrent bénévolement chaque année, majoritairement dans le réseau public, représentent une force de travail essentielle pour assurer un accès minimal aux services en santé mentale.

En effet, sans cette importante main-d’œuvre, les listes d’attente s’allongeront et les psychologues, ainsi que d’autres professionnels, seront surchargés. « Plus le cabinet du ministre Barrette prend son temps, plus les délais que devront subir les patients seront importants, s’indigne la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Le Québec connaît déjà une grave pénurie de psychologues, doit-on vraiment attendre que la situation soit intenable pour des milliers de gens en détresse pour enfin agir ? »

La FIDEP s’inquiète également des délais de réaction du ministre face au boycottage des stages et internats en psychologie, qui sera effectif dès septembre 2016. « Huit mois après l’annonce du boycottage, le gouvernement n’a proposé aucune solution tangible pour corriger la situation. Qu’adviendra-t-il des patients en 2016-2017 ? Nous n’en sommes qu’à des pourparlers avec le ministre Barrette, et la ministre David propose le début d’un processus de consultation sans aucune solution concrète pour septembre 2016. Or, le dossier traîne depuis 10 ans et il y a longtemps que les différents acteurs concernés ont été consultés », déplore le président par intérim de la FIDEP, Eddy Larouche.

« Alors que les psychologues déjà en fonction dans le réseau public québécois s’épuisent à tenter de compenser les effets néfastes des compressions importantes imposées depuis quelques années par le gouvernement, nous ne pouvons pas maintenir les services sans relève professionnelle », estime Marie-Claude Raynault de l’APTS. « Qui offrira des services psychologiques de qualité si les postes des psychologues d’expérience sont abolis et si la relève se tourne vers le privé ? »

Rappelons que les doctorants en psychologie prodiguent des services professionnels à plus de 12 000 Québécois.e.s chaque année, majoritairement dans les réseaux publics. Malgré une formation universitaire d’au moins six ans, les internes du Québec sont les seuls en Amérique du Nord à ne pas être rémunérés pour leur travail. Or, avec un nombre d’années d’études équivalent à celui des internes en psychologie, les résidents en médecine du Québec reçoivent près de 45 000 $ lors de leur première année de pratique.

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