Édition du 12 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le mouvement des femmes dans le monde

Tou·tes avec les victimes de cybercriminalité : l’impunité de la haine en ligne et des cyber-crimes doivent cesser !

Eastel, victime de viols en 2018, enregistrés et diffusés sur le WEB sur tous les sites pornographiques est maintenant cyber-harcelée, victime d’une tentative d’extorsion et d’actes malveillants visant à la détruire… et ni la loi, ni les plateformes ne la protègent !

Tiré de Entre les lignes et les mots

Les effronté·es -17 octobre 2023

Eastel est une jeune femme qui se bat depuis des années pour construire sa vie et cultiver son art et sa musique, malgré toutes les épreuves et les traumatismes qu’elle a traversés.

Elle fait partie des plaignantes du procès historique mettant en cause les violences sexuelles dans l’industrie pornographique, qui aura lieu en 2024, requis par le parquet. Ce procès rassemble une cinquantaine de femmes victimes qui se sont constituées partie civile, et plus de 17 hommes inculpés pour viols, viols en réunion, traite d’êtres humains en bande organisée, ou proxénétisme aggravé : ceci pour avoir recruté, piégé, parfois drogué, violé en réunion, plus d’une cinquantaine de femmes toutes vulnérabilisées, puis diffusé des images sur le web de ces crimes.

Déjà victime dans cette affaire, ayant subi des viols et actes de torture et barbarie à caractère atrocement sexiste et raciste après qu’on l’a manipulée et droguée, Eastel est aujourd’hui ciblée par des cyber-harceleurs qui tentent de lui extorquer 4000 euros.

Ceux-ci l’intimident, l’insultent, lui font du chantage, la menaçant d’inonder ses réseaux professionnels et ses réseaux sociaux avec des photos et vidéos pornographiques. Détruire son image, sa carrière, et la détruire, en particulier en tant que femme, une fois de plus, semble leur objectif.

Nous rappelons que le harcèlement concerne les injures, mépris, humiliations, visant à atteindre le bien-être moral et psychique du sujet.

Il peut être conduit par une ou plusieurs personnes. Le cyber-harcèlement, qui vise à nuire à l’intégrité psychologique du sujet dans l’espace virtuel, et notamment sur les réseaux sociaux, a des conséquences majeures sur la santé des personnes harcelées (risque suicidaire notamment).

Dans le cas d’Eastel, s’y ajoutent chantage et propagation d’images porno-criminelles.

Rappelons également que les femmes sont les premières victimes du cyberharcèlement : l’étude de l’Agence pour les droits fondamentaux de l’Union Européenne sur les violences envers les femmes, indique qu’une femme sur 5 déclare avoir été victime d’au moins un cyberharcèlement à caractère sexuel depuis l’âge de 15 ans, et qu’une adolescente sur 4 déclare être actuellement victime de harcèlement en ligne concernant son aspect physique, ou son comportement amoureux ou sexuel.

D’après un sondage IPSOS, 85% des personnes LGBTQI+, 71% des personnes racisées, et 65% des femmes de moins de 35 ans ont déjà subi du cyberharcèlement.

La France occupe par ailleurs l’avant dernière place mondiale en termes de sensibilisation au cyber-harcèlement, malgré les promesses gouvernementales et les recommandations européennes.

Concernant le cas d’Eastel, les images et vidéos, filmées sous contrainte, après que la victime a été manipulée et droguée, sont des images délictuelles de viols en réunion et de traite d’être humain. Leur présence et leur diffusion sur le web réactive symboliquement les viols perpétrés sur les femmes, continue de détruire psychiquement les victimes : il s’agit de cyber-meurtres à grande échelle.

Pourtant, bien que cette cyber-attaque soit extrêmement grave pour Eastel et toutes les femmes, aucune voie de droit n’est possible. La police et la justice sont démunies et les cyber-harceleurs le savent. Pour échapper aux poursuites, ces derniers ont fait le choix de diffuser les vidéos de viols d’Eastel en message privé à tous ses contacts et non en public.

Les hébergeurs type Instagram, Facebook ou Google s’en lavent les mains, et préfèrent ignorer totalement la détresse des victimes, n’étant contraints par aucune réelle obligation d’agir.

Or, ne rien faire, c’est se rendre complice. Il est impératif ue de véritables régulations des plate-formes soient mises en place par le législateur et par les entreprises du web, pour stopper la diffusion d’images et vidéos porno-criminelles.

Il est urgent que la honte change de camp !

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