Il faut croire que c’est plus facile d’avoir de la compassion et de la compréhension pour ceux et celles qui sont loin. Et, puis, les journalistes et les employés du Journal sont sans doute beaucoup trop bien payés, même si on se demande ce que cela signifie quand on songe aux revenus que ce même monsieur Huard doit tirer de sa participation à « Starac ».
Il faut croire aussi qu’il trouve normal qu’un journal soit fait par des cadres qui n’ont pas la préoccupation de la nouvelle juste et équilibrée. La bienfaisance sélective a peut-être le don de refaire une virginité ; en tout cas, moi, elle me laisse un goût amer.
Il était par contre rafraîchissant d’entendre Micheline Lanctôt dire que, lorsqu’on a des revenus très au-dessus de tout le monde, on doit en donner une grande part pour contribuer à la société, et que c’est le fisc, qui devrait représenter la volonté générale de la société, qui devrait en bénéficier pour le répartir équitablement et non les Bill Gates de ce monde qui doivent décider qui sont les « bons pauvres » dignes de recevoir son aide.
Pour finir avec un lien à un autre invité, il semble que monsieur Huard n’était pas si pressé que ça de « sortir du capitalisme » (Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Hervé Kempf, Paris, Seuil, 2009, 154 p.)