« Ces annonces concernant M. Khodorkovski, les Pussy Riot et les Arctic30, tout en étant des avancées positives, ne doivent pas masquer les violations des droits humains en Russie », souligne l’association Russie-Libertés. Amnesty International relativise également la portée de cette loi qui « n’effacera pas les casiers judiciaires de ceux qui ont été condamnés à tort. Elle ne s’étendra pas non plus à tous ceux qu’Amnesty International considère comme des prisonniers d’opinion ». L’amnistie concernerait moins de 1 500 détenus (des parlementaires russes parlent plutôt de 25 000 personnes visées par le texte) [2] sur les quelque 700 000 que comptent la Russie, d’après le Conseil des droits humains russe. A quelques semaines des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, Vladimir Poutine envoie quelques signes d’ouverture face à une jeunesse mobilisée demandant réformes et libertés.
Notes
[1]
Lire à ce sujet le témoignage de Nadejda Tolokonnikova, membre du groupe Pussy Riot, sur ses conditions de détention : « On en a maté des plus coriaces que vous, ici ! » (http://www.bastamag.net/Pussy-Riot-On-en-a-mate-des-plus)
[2]
Sont notamment concernées les personnes condamnées à des peines inférieures à 5 ans de détention. Le texte voté privilégie également des catégories comme les mineurs et les plus de 60 ans, les mères d’enfants mineurs, les handicapés, les policiers et militaires.