TheTyee.ca le 19 octobre 2021
Une réponse appropriée aurait pu indiquer que la Colombie-Britannique traite des conséquences mondiales de l’extractivisme à forte intensité de carbone – le genre de politique économique d’extraction et d’exportation poursuivie par les Libéraux de la province pendant leurs 16 années au pouvoir.
Mais cette réponse n’était pas disponible, puisque le gouvernement de Horgan a, pour la plupart, continué sur la même voie. La question est donc — pourquoi ?
Après tout, comme le disait à Horgan dans une récente lettre ouverte de 200 organisations de la société civile : « Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est un « code rouge » pour l’humanité. L’Agence internationale de l’énergie a appelé les gouvernements du monde à cesser immédiatement les investissements et les approbations de nouveaux projets pétroliers et gaziers. L’action climatique « CleanBC » du gouvernement provincial est insuffisante pour limiter le réchauffement à 1,5 °C et ne protégera pas la population de la province des pires impacts du changement climatique. »
Pendant ce temps, la Colombie-Britannique n’a pas fait plier la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Elle est maintenant clairement en état d’urgence climatique. Mais le gouvernement n’est pas en mode d’urgence. On s’attend à plus d’un gouvernement qui se dit progressiste. Élu de justesse en 2017 avec une série modeste de promesses environnementales – de l’utilisation de « tous les outils de la boîte à outils » pour arrêter le pipeline Trans Mountain, qui étend les sables bitumineux, à la reconsidération du mégaprojet de barrage du site C, qui fournira de l’électricité pour la fracturation hydraulique – le NPD a gouverné pendant trois ans avec le soutien du Parti vert.
Ce gouvernement minoritaire a produit le plan CleanBC pour réduire les émissions de GES et bâtir une économie plus durable. En 2020, Horgan est devenu le premier premier-ministre néo-démocrate de la Colombie-Britannique à être réélu, la gestion adroite de la pandémie par son gouvernement aidant à obtenir une majorité.
Un résumé fait par le ministère de l’Environnement et de la Stratégie sur le changement climatique présente les initiatives-clés depuis 2017 : restauration des rivages et des bassins versants, amélioration des parcs, protection de l’habitat de la chouette tachetée, réduction de la pollution plastique, premiers pas vers l’adaptation au climat, fin législative à la vente de véhicules émettant du carbone d’ici 2040, et des objectifs sectoriels de réduction des émissions dans l’ensemble de l’économie, complétant le plan CleanBC.
Ce sont toutes des mesures louables, mais dans l’ensemble elles traitent principalement des effets « en aval » des bombes économiques au carbone « en amont », ou elles fixent des délais et des objectifs de réduction des émissions trop bas, trop tardifs, et insuffisamment financés et appliqués. Les politiques climatiques de la Colombie-Britannique sont peut-être parmi les meilleures en Amérique du Nord, mais c’est une barre trop facile à franchir.
La promesse du gouvernement NPD d’un verdissement rapide de la Colombie-Britannique s’est flétri comme des feuilles d’automne tombées, tout comme son soutien de la part du mouvement écologiste. La poursuite de l’exploitation de la forêt ancienne a déclenché la plus grande campagne de désobéissance civile de l’histoire du Canada. La « boîte à outils » pour l’arrêt du pipeline s’est avérée n’avoir qu’un outil principale - une contestation judiciaire de longue haleine concernant la compétence sur le transport du bitume. Les subventions aux entreprises de combustibles fossiles ont doublé par rapport aux niveaux sous les Libéraux. Le gouvernement a approuvé le site C. Et il soutient la fracturation hydraulique et le gazoduc Coastal Gas Link LNG – tous des projets qui empêchent d’atteindre l’objectif du gouvernement de 40 % de réduction des émissions d’ici 2030. En appui du GNL, le ministre de la Sécurité publique, Mike Farnworth, a autorisé le raid militarisé de la GRC sur les défendeur.e.s des terres Wet’suwe’ten en 2020.
Afin d’expliquer ce bilan climatique décevant et contradictoire, il faut commencer par le haut. Horgan est entouré de haut.e.s fonctionnaires et de stratèges politiques qui conseillent un centrisme prudent à orientation électorale, ou qui ont eu des liens directs avec l’industrie extractiviste. L’une des premières nominations de Horgan en 2017 était Don Wright en tant qu’adjoint au Premier ministre – le poste le plus élevé de la fonction publique. Avec l’expérience de Wright dans les gouvernements libéraux et néo-démocrates, et avec le temps qu’il a passé à la direction d’une grande entreprise forestière, sa nomination pourrait peut-être être considérée comme un engagement envers une expertise technocratique non partisane. Mais c’était aussi un signal précoce que Horgan ne cherchait pas un administrateur qui l’aiderait à faire des changements fondamentaux.
D’autres nominations à des postes de responsabilité ont révélé des divisions au sein du gouvernement en matière d’environnement. Celles-ci sont apparues en avril de l’année dernière, lorsque le bureau du Premier ministre a limogé brusquement et mystérieusement le vice-ministre de l’Environnement et de la Stratégie en matière de changement climatique, cela contre la volonté du ministre de l’Environnement. Quelques semaines plus tard, le sous-ministre à la tête de la stratégie de fracturation hydraulique et de GNL de la Colombie-Britannique a démissionné. Mais il avait conservé son emploi deux ans plus tôt, même s’il avait dit à un auditoire du secteur pétrolier et gazier qu’une taxe sur le carbone, le resserrement des réglementations environnementales, et le fait de donner aux nations autochtones plus de voix en matière de développement pourraient « briser le dos du chameau ».
Et il a été remplacé par l’ancien directeur Fazil Mihlar de l’institut de droite Fraser. Celui-ci avait été désigné sous-ministre de l’Emploi, du Commerce et de la Technologie après l’élection du NPD en 2017, cela malgré son opposition publique aux évaluations environnementales, au droit d’organiser des syndicats, et aux lois sur le salaire minimum.
L’expérience semble l’avoir appris à Horgan que la politique environnementale consiste « à conclure des ententes, et non pas à poursuivre des idéaux », comme l’écrit le journaliste politique Sean Holman.
Fonder une politique sur de telles marchandages politiques a des conséquences profondes. Les acteurs et les actrices « qui sont mieux doté.e.s en ressources, mieux informé.e.s et stratégiquement situé.e.s vis-à-vis des centres d’élaboration des politiques ont un avantage distinct sur les groupes socialement et économiquement marginalisés », écrit la politologue australienne Robyn Eckersley. Le marchandage des intérêts privés est l’une des principales raisons pour lesquelles « les démocraties libérales n’ont pas été en mesure d’assurer une protection environnementale plus systématique ».
Dans un parti avec de liens forts avec le mouvement syndical, Horgan porte fièrement ses racines ouvrières. Il a fait campagne en 2017 en décrivant les Libéraux comme le parti des riches qui « ne travaillent pas pour vous ». Avant les élections de 2020, un député néo-démocrate a exprimé en privé l’espoir qu’un gouvernement majoritaire pourrait agir plus audacieusement dans le dossier climatique. Mais, avec le rejet du partenariat du Parti vert, cela semble être un vœu pieux.
Depuis lors, les appels proliférant pour faire des dons au NPD que je reçois dans ma boîte de réception louent à juste titre les réalisations en matière de politique sociale, comme des services de garde d’enfants abordables, mais ils mentionnent rarement, voire jamais, l’action climatique.
En ce qui concerne la crise climatique, Horgan a sans doute tiré de l’expérience des années 1990 la peur d’une grève des capitaux, c’est-à-dire d’une campagne de désinvestissement par la classe des affaires de la Colombie-Britannique, qui forcerait le NPD à capituler devant leurs demandes ou bien la chasserait du pouvoir. Dans ses mémoires, Harcourt rappelle que des gens d’affaires qui accompagnaient ses missions commerciales à l’étranger allaient jusqu’à dissuader leurs homologues étranger.e.s de traiter avec la Colombie-Britannique.
La leçon ? Assurez-vous que vos politiques ne froissent pas trop de plumes du patronat. C’est comme cela qu’on doit interpréter l’engagement du ministre de l’Environnement Heyman d’assurer à l’adhésion de tous les secteurs économiques au plan CleanBC. Et pourtant, comme le dit Klein, tout plan climatique approuvé par le secteur fossile, avec son intérêt direct dans la poursuite de l’extraction, n’est pas un plan pour l’environnement.
La crainte de la réaction du capital a également influencé le feu vert réticent que Horgan à donné au site C. Il a exprimé sa crainte que l’annulation ne compromette la cote de crédit internationale de la Colombie-Britannique – une affirmation contestée par des expert.e.s indépendant.e.s en financement. Gene McGuckin, syndicaliste chevronné, militant anti-pipeline et membre fondateur des Ecosocialistes de Vancouver, offre sa propre explication :
« Stratégiquement, le NPD est un parti réformiste, ancré dans la conviction, qui date de presqu’un siècle, qu’une réforme progressive est le seul moyen de remporter des victoires politiques significatives sur les politiques préjudiciables et axées sur le profit privé de la classe capitaliste - qu’elles soient sociales, politiques ou écologiques. Les élections sont considérées comme le seul mécanisme permettant d’obtenir le pouvoir de mettre en œuvre de telles réformes. »
McGuckin affirme que les membres militant.e.s du NPD sont moins conservateurs et conservatrices que la direction, ce qui la place devant un dilemme. Elle dépend des membres en tant que donateurs et donatrices et troupes de campagne, et attire des idéalistes qui désirent une action radicale – comme la décarbonisation rapide de l’économie canadienne envisagée dans le Leap Manifesto, étroitement adopté en 2016 par le congrès du NPD fédéral.
Mais si la direction veut maintenir des politiques favorables aux patronat (surtout quand le parti est au pouvoir), les militant.e.s de gauche doivent être tenu.e.s à l’écart du pouvoir réel au sein du parti. Selon la constitution du parti de la Colombie-Britannique, le parti « doit être contrôlé par ses membres ». Mais pas tellement en réalité. Le pouvoir du premier ministre est renforcé par une forte culture de solidarité au sein du parti.
Qu’est-ce qui empêche l’aile verte du NPD d’avoir plus de poids ? Des sources confidentielles rapportent que les militant.e.s qui cherchaient à être nommé.e.s candidat.e.s du parti dans certaines circonscriptions, contre un candidat sortant ou un favori de « l’establishment », ont parfois été confronté.e.s à des obstacles informels, comme des retards dans les formalités administratives requises. Comme pour les autres partis au pouvoir, la promesse de futures candidatures, d’emplois ou même de postes ministériels est une carotte puissante pour garder les membres ambitieux et ambitieuses (y compris les député.e.s élu.e.s) dans le giron. Un chef de parti parlementaire a également de gros bâtons, y compris le potentiel, rarement utilisé mais toujours présent, d’expulser du caucus des député.e.s publiquement dissident.e.s.
Des propositions environnementales problématiques venant de la base peuvent être écartées ou ignorées de manière procédurale, même quand elles sont adoptées.
Le conseil provincial, constitutionnellement l’organe dirigeant du parti entre les congrès, accorde amplement de temps pour discuter de questions, telles que la collecte de fonds. Mais il place généralement les discussions politiques en sandwich à la fin d’un ordre du jour limité dans le temps. Ainsi, une proposition sensible pour un moratoire sur le développement du GNL - sans doute la politique la moins respectueuse du climat du gouvernement - a été formulée par plusieurs associations de circonscription pour le congrès de 2019. Mais elle a été « perdue » de l’ordre du jour du conseil en 2020, reportée à une réunion ultérieure, puis qualifiée comme étant au-delà de la juridiction du conseil sur la base d’un avis juridique à l’exécutif du parti peu de temps avant qu’elle ne soit prévue pour discussion. Elle a été reportée à la convention de 2021, où son sort en tant que sujet de débat repose sur un comité des résolutions nommé.
Quant au Leap Manifesto du parti fédéral, il a été relégué à une série de séances d’études estivales et donc, en fait, mis à l’écart. Mais au niveau national, les membres ont au moins eu la chance d’en débattre publiquement et de gagner un large soutien populaire pour ses principes. McGuckin soutient que certains des syndicats industriels affiliés au NPD de la Colombie-Britannique, « craignant pour les emplois de leurs membres et ne passant que lentement à une analyse plus réaliste », ont également joué un rôle dans l’affaiblissement des politiques environnementales du parti.
Le professeur Carroll de l’Université de Victoria note que l’engagement du NPD envers les travailleurs et les travailleuses est une condition préalable à la fois de la justice sociale et d’une action climatique sérieuse. Mais dans le NPD dirigé par Horgan, cet effort est « réduit à maintenir l’appui des syndicats de la construction plutôt que d’aborder sérieusement la question du travail dans une stratégie globale pour de bons emplois verts, en utilisant toute la force de l’État et du secteur public pour réaliser une juste transition. »
Vu sous cet angle, le NPD de la Colombie-Britannique peut sembler un mirage aux membres galvanisé.e.s par la crise climatique et par la nécessité de défendre la nature. Le parti attire ces membres (et leur argent), tout en leur refusant le contrôle effectif de ses plateformes. Il poursuit des politiques environnementales modestes pour apaiser son aile écologique, mais sans s’attaquer au problème central - le pouvoir et les intérêts privés du capital.
Comme le note Carroll, les forces structurelles du capitalisme sont à la base du manque total d’une vision transformatrice. Une étude pour le Corporate Mapping Project a révélé l’ampleur des dons des sociétés de combustibles fossiles et des associations industrielles aux partis politique de la Colombie-Britannique - plus de $5 millions entre 2008 et 2015, avec 92 cents de chaque dollar allant aux Libéraux de la Colombie-Britannique, dont le retour au pouvoir pourrait condamner complètement une action climatique efficace.
De tels dons politiques, par des entreprises ou par des syndicats, ont heureusement été interdits par le NPD en 2017. Mais le capital carbone a bien d’autres armes - le lobbying direct, par exemple. Entre 2010 et 2016, les titulaires de postes publiques en Colombie britannique ont entendu les lobbyistes des combustibles fossiles 19 517 fois, soit environ 15 fois le volume des groupes environnementaux. Le procureur-général du gouvernement NPD, David Eby, a introduit des restrictions modestes en 2017, mais le lobbying se poursuit.
Cela vaut la peine de se demander dans quelle mesure le capital carbone a « capté » des éléments de l’État en Colombie-Britannique. Pour voir jusqu’où cela peut amener, regardez l’Alberta, où l’auteur et ancien député provincial Kevin Taft affirme que Big Oil a tellement d’influence sur diverses institutions - des médias sociaux, des entreprises locales et des conseils municipaux aux départements universitaires - que la province est pratiquement devenue « l’état profond pétrolier », cela quel que soit le parti au pouvoir.
Le processus de capture institutionnelle est moins avancé en Colombie-Britannique, mais toujours évident. La BC Oil and Gas Commission approuve régulièrement les demandes de l’industrie, soutient Carroll, et les ministères de l’Énergie, des Mines et des Forêts sont particulièrement sensibles à cette influence. Une des pistes : le genre de congédiement/désignation dans la fonction publique évoquées ci-dessus.
Et les deux plus grands journaux de la Colombie-Britannique appartiennent désormais à Postmedia, la plus grande chaîne de journaux au Canada, qui entretient une relation malsaine et confortable avec Big Oil.
L’incitation de Horgan à négliger l’aile environnementale de son parti est renforcée par deux autres facteurs. Le système électoral archaïque uninominal à un tour sous-représente les électeurs, électrices du Parti vert, refusant généralement à leur parti le rôle central qu’il a joué entre 2017 et 2020. Et un système judiciaire colonialiste accorde presque systématiquement des injonctions pour protéger les projets extractivistes et privilégie les colon.e.s sur le droit autochtone.
« Le capital est vraiment aux commandes. Et il peut faire respecter davantage ses intérêts par le chantage concernant l’emploi - des emplois qui peuvent suivre les profits si les politiques sont favorables au patronat, mais qui disparaîtront si le gouvernement s’éloigne trop des limites ». Cette menace semble être instinctivement comprise par les électeurs et les électrices d’une partie important de la province. « À l’est de Langley, la Colombie-Britannique ressemble beaucoup à l’Alberta », explique Kam Razavi, chercheur en communication climatique à l’Université Simon Fraser.
C’est peut-être une exagération. Mais c’est un correctif utile aux stéréotypes d’un électorat mangeur de lotus et épris d’arbres. Le populisme extractiviste attire une frange importante de la population électorale, en particulier dans l’arrière-pays où les alternatives économiques semblent rares. Et quatre décennies de néolibéralisme, l’idéologie du fondamentalisme du marché libre pèse sur notre imagination politique et sur la foi dans notre capacité d’accomplir ensemble de grandes choses, dit Klein.
À l’échelle mondiale, le néolibéralisme a miné la confiance en soi et la crédibilité des partis sociaux-démocrates, comme le NPD, qui ont reculé continuellement face au rouleau compresseur néolibéral. Les stratèges néo-démocrates de la Colombie-Britannique qui se préparent pour les prochaines élections trouvent toutes ces raisons, et bien d’autres, pour éviter des mesures sérieuses contre les changements climatiques.
Le calendrier au ralenti de l’urgence climatique permet aux politicien.ne.s de lancer le ballon plus loin aux futures administrations. Et cela est facilité par la relation indirecte entre la réduction des émissions locales et l’atténuation du climat au niveau mondial - il y a toujours quelqu’un d’autre à blâmer, surtout si nous ignorons le statut ignoble des Canadien.ne.s en tant que les plus gros.ses émetteur.e.s de gaz à effet de serre par habitant.e sur la planète.
Mais si les mêmes stratèges regardaient un peu plus loin, elles et ils pourraient voir un parti qui se dirige dans un fossé. Les jeunes se mobilisent pour l’action climatique. Le concept d’« emplois pour l’avenir » dans une économie décarbonisée gagne du terrain au sein du mouvement syndical à mesure que les réalités de la crise écologique et de l’évolution des marchés de l’énergie se dévoilent. Poursuivre le statu quo environnemental pourrait entraîner une pénalité électorale pour le NPD. Carroll prévoit une potentielle vaste défection, principalement au profit des Verts. Certaines circonscriptions de l’île de Vancouver pourraient passer du NPD aux Verts. Mais le principal effet sera de diviser le vote de centre-gauche, donnant lieu à un éventuel gouvernement libéral majoritaire.
Le 19 novembre, le NPD de la Colombie-Britannique tient son congrès biennal. Il est probable que cela fasse apparaître plus clairement les fissures au sein du parti. Les résolutions des associations de circonscriptions locales et des comités politiques locaux comprennent des appels à la fin de l’exploitation forestière ancienne, un moratoire sur le développement du GNL, une opposition renouvelée au pipeline Trans Mountain, une élimination rapide des subventions aux combustibles fossiles et une sortie équitable de la pandémie vers une économie décarbonisée, qui ne laisse personne de côté.
Historiquement, le NPD est enraciné dans la philosophie politique du socialisme démocratique, une philosophie relativement bien adaptée pour relever le défi écologique, écrit la sociologue Mary Mellor. La nécessité de « vivre dans des limites et d’organiser un système capable de nourrir la communauté humaine » exige que l’économie relève de la prise de décision démocratique, soutient-elle. L’éthique socialiste de la responsabilité collective de la société pour le bien-être humain doit être étendue à d’autres espèces et écosystèmes, et peut désormais être une condition de notre propre survie. Le parti porteur de cette tradition en Colombie-Britannique peut-il relever le défi ? Ou faudra-t-il un réalignement politique plus profond, y compris une mobilisation de masse, pour conduire la reconstruction économique nécessaire ?
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