Dans le cadre d’une conférence de presse qui a eu lieu le 5 octobre, Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin, et Sol Zanetti, député de Jean-Lesage, ont présenté un projet de loi qui s’avère être une version améliorée du projet de loi no 39, tel que déposé par le gouvernement actuel lors de la précédente législature.
Selon Gabriel Nadeau-Dubois, « François Legault a fait un Justin Trudeau de lui-même » en trahissant sa parole de réformer notre démocratie. « Aujourd’hui, il est isolé ! Des gens de plein d’horizons se mobilisent afin d’exiger une démocratie plus en santé et plus représentative du Québec », a-t-il dit.
Une invitation aux citoyennes et citoyens
Les représentantes et représentants présents à la conférence de presse ont également invité les citoyennes et citoyens à demander, à leur tour, une réforme du mode de scrutin en signant la pétition lancée le 4 octobre dernier.
La pétition, parrainée par le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, permet à toutes et tous de manifester leur appui pour une démocratie plus juste, plus mature et plus saine en exhortant le gouvernement d’adopter une réforme électorale à temps pour les prochaines élections.
« La pétition que nous présentons est une occasion de dire au premier ministre que la qualité de notre vie démocratique intéresse beaucoup, beaucoup de gens et qu’en conséquence, il doit reprendre le travail législatif abandonné », a dit le président du Mouvement Démocratie Nouvelle, Jean-Pierre Charbonneau.
Il a invité les Québécoises et les Québécois à mettre leur poids dans la balance : « Votre démocratie vous appartient, revendiquez-là ! Si vous signez la pétition en grand nombre, le premier ministre ne pourra plus se cacher. Il devra reconnaitre la volonté du peuple québécois et demander l’étude et l’adoption du projet de loi ».
Pourquoi un nouveau mode de scrutin ?
Dans le cadre de sa campagne C’est juste pas juste, le Mouvement Démocratie Nouvelle rappelle que, « au Québec, un parti politique peut être élu à titre de gouvernement majoritaire, sans obtenir la majorité des votes. Notre système démocratique transforme la réalité de sorte à permettre à un parti d’obtenir 100 % des pouvoirs contre une fraction de l’appui populaire ».
« Le système démocratique québécois (de type « uninominal à un tour ») induit des distorsions dans les résultats électoraux, de sorte qu’à la dernière élection (2022), le parti élu comme gouvernement majoritaire n’a obtenu que 41 % des votes. Ce score lui a permis d’obtenir 90 sièges sur les 125 disponibles à l’Assemblée nationale. Celui lui octroie plus de 70 % des sièges (un gouvernement majoritaire) et ainsi les pleins pouvoirs au Parlement, où il peut gouverner sans opposition », explique la campagne.
« Les convictions exprimées dans la population ne sont pas fidèlement représentées à l’Assemblée nationale. Le Parlement devient la voix d’une minorité de la population, qui gouverne comme si elle était la majorité », a dit le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin, qui était présent lors de la conférence de presse.
Il ajoute que « les personnes élues ont un rôle majeur à jouer quant à la crise de confiance envers les institutions politiques, et cela commence par la réforme de notre mode de scrutin, désuet et archaïque. La démocratie a une longue histoire, et nous devons maintenant amener la nôtre au 21e siècle afin que toutes les voix comptent ! »
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