30 octobre 2023

Christine est une femme politique qui connecte avec les gens. J’ai tenté de comprendre comment. Il me semble que cela pourrait nous fournir des idées afin (re)trouver le chemin de la victoire.

Pour la décrire le plus simplement possible, je crois que Christine excelle à traduire les préoccupations des Québécoises et Québécois en revendications politiques claires. Non seulement elle les vulgarise bien, mais son discours est incarné, ancré. Elle se lève pour les gens qu’elle défend, et ce, comme s’iels étaient au micro avec elle. Son charisme est celui d’une femme qui est là pour les bonnes raisons. En politique ni pour le spectacle ni par arrogance, notre députée de Sherbrooke est accessible, transparente, honnête et convaincue. Elle me rappelle Françoise David.

Son travail parlementaire se fait remarquer par les observateurs politiques comme par les citoyennes et citoyens de partout au Québec qui la comparent souvent à Véronique Hivon. On lui doit beaucoup de reconnaissance dans le dossiers des tribunaux spécialisés en violence sexuelle et conjugale ainsi que dans l’amélioration des conditions des éducatrices en service de garde et la création de places en garderie. Alors que la CAQ n’avait pas de plan, Christine a réalisé des gains significatifs et résolument féministes.

Ce genre de femme politique, nos adversaires les redoutent. À un point tel qu’on tente par tous les moyens de la battre dans son comté. En 2022, la CAQ investit énormément de ressources dans Sherbrooke pour déloger Christine, notamment en parachutant une “candidature vedette”. C’est à ce moment qu’on découvre mieux un autre côté de la députée.

Christine est combative. Dans l’adversité, elle se retrousse les manches et redouble d’effort. Non seulement veut-elle conserver son siège, mais elle veut faire percer d’autres solidaires en Estrie. Elle recrute des candidatures de qualité pour constituer l’Estrie d’équipe avec Mélissa Généreux (ancienne directrice de santé publique - Saint-François), Philippe Pagé (maire de Saint-Camille - Richmond), Kenza Sassi (avocate - Orford), Marilyn Ouellet (agricultrice - Mégantic). Pour gagner, elle mobilise des centaines de bénévoles.

Malheureusement, la vague orange estrienne a été balayée par le tsunami caquiste. Il n’en demeure pas moins que Christine et l’Estrie d’équipe ont défini Québec solidaire comme étant l’alternative à la CAQ dans le paysage politique régional. Christine a même réussi à augmenter son score de 7,6% à Sherbrooke, la plus forte augmentation, et de loin, de tous les députés solidaires en 2022. C’est ce genre de leadership et d’affirmation solidaire qui peut nous faire gagner dans le futur en Estrie et partout ailleurs au Québec.

Ce qui est incroyable dans un leadership rassembleur comme celui de Christine, c’est qu’on peut être combatif, voire féroce, et les gens sentent qu’ils font partie du combat plutôt que d’être rebutés. C’est un leadership qui met les autres de l’avant plutôt que soi-même. Un leadership qui suscite l’adhésion non pas parce qu’on porte nos voix, mais parce qu’on se sent inclus dans le débat.

Le projet solidaire est celui d’une société diversifiée qui cherche à construire un monde juste et durable. Le leadership inclusif de Christine comprend un élément fondamental et nécessaire pour les futures victoires solidaires et la réalisation de ce projet : ça prend un peuple pour faire le Québec. De toutes les origines et de tous les horizons. En ville, en banlieue ou en campagne.

Pour Québec solidaire comme pour le Québec, il nous faut trouver le moyen de réaliser notre projet sans s’aliéner celles et ceux qu’on prétend vouloir aider. Christine Labrie est à mon avis, et sans l’ombre d’un doute, la meilleure personne pour nous permettre d’y arriver. Elle s’inscrit dans une tradition de femmes politiques fortes, authentiques et rassembleuses. Sa combativité ne suscite pas de réaction allergique, elle suscite l’adhésion.

Enfin, je ne peux m’abstenir de soulever un point qu’on semble négliger tellement il est évident. Il serait extrêmement dommageable pour notre parti que le leadership soit encore représenté par deux député·es de circonscriptions voisines à Montréal. Quoique symbolique, la symbolique compte en politique et elle compte chez les électeurs et les électrices (et les chroniqueurs et les chroniqueuses). En tant que militant et ex-candidat “des régions”, je réitère ce qui a été mentionné à maintes et maintes reprises dans des instances de notre parti : notre discours et nos actions politiques sont encore aujourd’hui mal ajustés aux réalités des différents territoires du Québec. Les tournées et les opérations photos ne permettent pas de corriger cette faiblesse.

Il faut vivre le territoire pour comprendre le Québec. Montréal, en tant que métropole, est un territoire complexe et important avec ses particularités, ses dynamiques et ses défis. Plusieurs solidaires influent·es ont voix au chapitre à ce sujet et iels le font très bien dans notre structure organisationnelle comme dans les médias. On pense évidemment à notre porte-parole masculin, Gabriel Nadeau-Dubois, mais aussi à nos autres député·es, les militant·es, et les employé·es du parti.

Donner une voix importante médiatiquement et dans l’organisation de notre parti à une députée qui ne provient pas de Montréal aura un impact significatif et positif sur notre parti j’en suis certain. Que ce soit pour notre santé politique et démocratique interne ou symboliquement dans l’opinion publique.

Christine Labrie est la candidate au poste de porte-parole féminine dont nous avons besoin. Elle nous mènera vers la victoire pour les années à venir.

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