Dans la majorité des provinces canadiennes, les hygiénistes dentaires peuvent pratiquer des actes non médicaux comme les examens d’évaluation sommaires, la prévention, les nettoyages ou la pose de scellants sans la supervision d’un dentiste. Seules l’Ile-du-Prince-Édouard et le Québec continuent de subordonner les hygiénistes dentaires à l’autorité des dentistes. Cette approche est lourde de conséquences puisqu’elle réduit l’accès de la population aux soins dentaires en plus d’augmenter les prix des services. Pour Québec solidaire, cette réforme aurait dû être faite il y a longtemps déjà.
« Malgré son engagement, le gouvernement libéral a renoncé à réformer le code des professions pour ne pas froisser le lobby des dentistes, alors que ça faisait longtemps que cette réforme était attendue. Le PLQ ne peut pas se cacher derrière des questions de sous pour expliquer son inaction : ça ne coûte rien de réformer le Code des professions ! C’est une solution simple pour régler un gros problème. Ce n’est rien d’autre qu’un manque de courage et de volonté politique qui explique que nos hygiénistes dentaires soient encore aujourd’hui sous l’emprise des dentistes. Nous, à Québec solidaire, on n’a pas peur du lobby des chirurgiens dentistes », a martelé Manon Massé.
Dès son arrivée au pouvoir, un gouvernement solidaire réformera le Code des professions du Québec pour permettre aux hygiénistes dentaires de travailler dans leur champ d’expertise sans la supervision d’un dentiste. Cette réforme aura pour effet de faire baisser les prix des services de prévention, puisque les soins seront désormais prodigués par un professionnel au lieu de deux. Elle permettra aussi aux hygiénistes dentaires de pratiquer en dehors des cabinets privés de dentiste, par exemple dans les CLSC ou les CHSLD, et ainsi d’axer l’action sur les soins préventifs.
Mieux vaut prévenir que guérir
Offrir des soins préventifs dans les milieux de vie améliore la santé buccodentaire de la population et permet aussi d’économiser a posteriori en soins curatifs. Un gouvernement solidaire déploiera ainsi un vaste programme de soins d’hygiène dentaire préventifs dans les CPE, les écoles, les CLSC et les CHSLD. Des nettoyages, des examens de routine, des scellants ou des contrôles préventifs seront offerts à la population par les hygiénistes dentaires sur le terrain.
« Vous connaissez l’adage : mieux vaut prévenir que guérir. Les hygiénistes sont formées spécifiquement pour faire de l’éducation et de la prévention sur le terrain. Il faut remettre cette mission-là au coeur de leur travail. Quand on sait qu’un scellant ou un vernis spécialisé posé par une hygiéniste dentaire peut éviter des dépenses deux fois plus importantes pour un plombage, leur donner l’autonomie représente de grosses économies pour l’État et la population », a conclu Vincent Marissal.
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