Mettre les professionnelles en soins au cœur des priorités
La Fédération demande au gouvernement qu’il concrétise ses engagements des dernières semaines en mettant réellement les professionnelles en soins au cœur des priorités. « La charge de travail et les heures supplémentaires, trop souvent obligatoires, ne peuvent plus perdurer. Les professionnelles en soins ont atteint un point de non-retour. Le gouvernement a la responsabilité d’envoyer des consignes claires aux directions d’établissements indiquant que le style de gestion des dernières années ne sera plus toléré. L’amélioration des conditions de travail et d’exercice est la seule voie de réussite pour permettre aux professionnelles en soins d’offrir des soins de santé sécuritaires et de qualité », de poursuivre la présidente.
Une loi sur les ratios
Au nombre des solutions proposées par la FIQ pour diminuer la charge de travail tout en améliorant les soins offerts, on retrouve l’implantation de ratios professionnelles en soins/patient‑e-s. « La Fédération a fait des ratios une de ses grandes priorités. Nous devons aller au bout du processus des projets ratios actuellement en cours. À terme, la FIQ est convaincue que ces projets révéleront l’évidence : les ratios ont des impacts positifs sur le personnel, sur les soins et sur les patient-e-s. Notre objectif demeure toujours le même : inscrire les ratios dans une loi », de souligner madame Bédard.
Une première ligne à l’abri du corporatisme médical
Le corporatisme médical est reconnu par la plupart des intervenant‑e‑s en santé. Le gouvernement doit avoir le courage politique de s’y attaquer afin de garantir un meilleur accès aux soins et aux services. La FIQ est d’avis que l’accès à la première ligne constitue la clé pour régler plusieurs problèmes, dont celui de l’engorgement de l’urgence. La Fédération propose depuis de nombreuses années d’autres modèles de soins où l’on accorderait la pleine reconnaissance des compétences et de l’expertise des professionnelles en soins au profit de toute la population du Québec. La FIQ espère que le gouvernement nouvellement élu aura enfin la poigne nécessaire pour mettre de l’avant ces modèles », de dire la porte-parole syndicale.
Des mesures pour la conciliation famille-travail-études
La FIQ est une organisation syndicale composée de 90% de femmes dont les membres rencontrent quotidiennement des problèmes de conciliation famille‑travail‑études. « Les horaires atypiques, les heures supplémentaires obligatoires, les vacances déplacées, les congés refusés, la surcharge de travail et la pression exercée par les employeurs sont autant de facteurs qui rendent difficile un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. En 2018, il est plus que temps qu’une loi sur la conciliation famille‑travail‑études soit mise en place », de conclure madame Bédard.
Un message, un commentaire ?