« Un gouvernement solidaire épaulera les entreprises touchées par la hausse du salaire minimum en investissant 100 millions $ par année pour 5 ans pour appuyer la transition de secteurs-clés, dont les PME, les secteurs agricoles vulnérables à la concurrence internationale et les OBNL, qui ont moins de marge de manoeuvre », a annoncé Manon Massé.
« La tendance est de célébrer les milliardaires comme M. Bouchard de Couche-Tard ; M. Rossi de Dollarama ; M. Aldo Bensadoun de Aldo. On mentionne jamais qu’ils ont fait leur fortune sur le dos d’employé-e-s sous-payées. Notre gouvernement va reconnaître à sa juste valeur le travail accompli par près d’un million personnes, au lieu de plier devant les milliardaires et tout miser sur l’économie des paradis fiscaux », a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois. « La hausse du salaire minimum à 15$ l’heure est une étape importante vers un Québec sans pauvreté. »
Près d’un million de travailleuses et de travailleurs vont voir leur vie changée dès le 1er mai 2019, avec une augmentation de l’ordre de plus de 5 500$ par année pour une personne gagnant 12$ l’heure actuellement.
Cap vers 15 $ l’heure : mesures transitoires
Pour accompagner la hausse du salaire minimum à 15$ l’heure dès le 1er mai 2019, Québec solidaire va :
– Créer un nouveau fonds de 60 M$, d’une durée de 5 ans, qui offrira des subventions directes aux entreprises les plus touchées par la hausse du salaire minimum.
– Augmenter de 30 M$ le financement des organismes communautaires, OSBL, organismes de bienfaisance pour compenser cette hausse, en plus d’un réinvestissement global annoncé ultérieurement.
– Offrir une aide financière spéciale de 10 M$ pour les secteurs agricoles, en particulier ceux qui sont vulnérables à la concurrence internationale.
Des retombées positives pour les gens qui travaillent, l’État et l’économie locale
L’augmentation de la masse salariale va générer de 2,2 à 3,4 milliards $ en retombées économiques dans toutes les régions du Québec et représente plus de 830 millions $ de revenus fiscaux additionnels par année qui viendront renflouer les coffres de l’État québécois. En outre, Québec solidaire prévoit qu’une augmentation du salaire minimum exercera une pression vers le haut sur les salaires.
« Quand on augmente le pouvoir d’achat des gens, ils dépensent cet argent-là autour d’eux. Rapidement, la hausse du salaire minimum va stimuler l’économie locale », a fait valoir Gabriel Nadeau-Dubois. « C’est vraiment tout le monde qui en sort gagnant : les salarié.es, les entreprises et l’État québécois », a-t-il ajouté.
Une augmentation récente de 21% du salaire minimum en Ontario, qui atteindra le 15$ en janvier 2019, s’est effectuée sans heurts. « Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, les gens qui habitent près de l’Ontario n’ont aucun incitatif à travailler ici s’ils gagnent 3$ de plus l’heure de l’autre côté de la frontière », a plaidé le candidat solidaire dans Hull, Benoît Renaud.
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