Avec ces négociations, le gouvernement Harper trahit les intérêts du peuple canadien, du peuple québécois et des Premières Nations en faveur des exigences des monopoles. Il agit également en contradiction totale avec l’opinion publique majoritaire qui s’oppose à ce que le territoire canadien soit remis aux impérialistes américains. Cette position a été clairement exprimée durant les consultations organisées par le gouvernement sur le périmètre de sécurité, la majorité de ceux qui ont participé ayant déclaré qu’ils ne sont pas d’accord avec une intégration des forces de sécurité canadiennes et américaines. Sous la dictature systémique que le gouvernement Harper a établie, le premier ministre peut se permettre d’agir à la manière d’un monarque absolu. Il se sert de la prérogative royale pour remettre le pays entre les mains des monopoles et mettre son territoire et ses ressources à la disposition de la puissance impérialiste la plus agressive.
Un exemple de la manière dont le gouvernement fonctionne est donné par l’échange qui a eu lieu au parlement entre le député de Windsor-West, Brian Masse, et le ministre des Affaires étrangères, John Bard. Masse a dit que les Canadiens sont inquiets parce qu’ils ne savent pas ce qui est mis en place avec l’arrangement sur le périmètre de sécurité. Au lieu de répondre à cette préoccupation, la dictature de Harper ne fait que répéter qu’elle le laissera savoir quand l’entente sera finalisée entre les souverains du Canada et des États-Unis.
« Ce n’est pas en cachant la vérité aux Canadiens qu’on peut les protéger. Cependant, c’est ce que le gouvernement fait actuellement dans de nombreux dossiers, notamment dans ceux du bois d’oeuvre et de l’imperméabilisation de la frontière ainsi qu’à l’égard de la politique d’achat aux États-Unis. Maintenant, c’est la protection des renseignements personnels des Canadiens qui est menacée. Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas mettre les cartes sur table et dire aux Canadiens sur quoi portent les négociations secrètes actuellement en cours ? », a dit Brian Masse.
Baird a répondu : « [D]es négociations ont été entreprises. Nous les poursuivons et lorsque le temps sera venu de faire une annonce, je ne manquerai pas de m’en occuper.
« Pour l’instant, disons ceci. Nous croyons fermement dans les droits des Canadiens, dans la souveraineté de notre pays et dans la protection des renseignements personnels. Voilà le genre de valeurs qui nous orientent à la table de négociation. Personne ne peut remettre en question qu’il nous incombe de protéger les emplois au Canada et qu’il nous faut promouvoir des politiques qui favorisent la création d’emplois et la croissance économique.
Voilà pourquoi le gouvernement se concentre sur ces enjeux plus que tout autre gouvernement du G7 et il obtient des résultats concrets sur le plan économique. Nous continuerons à protéger les emplois au Canada. »
Ce qui est évident, c’est que les Canadiens s’opposent résolument à l’annexion aux États-Unis. Harper le sait et c’est pour cela qu’il utilise le pouvoir et les privilèges de premier ministre pour nous l’imposer de force. Côte à côte avec les Premières Nations, l’Opposition ouvrière doit prendre note de ces arrangements mis en place par la dictature Harper, qui sont une trahison de leurs intérêts sur la voie de l’annexion. Ils doivent continuer d’affirmer leurs droits souverains de décider du sort de leur pays et trouver les moyens d’organiser une vaste opposition à la destruction nationale, en faveur de l’édification nationale.
(tiré du Bulletin du PCCml, du 8 décembre 20)