Face à un chômage élevé et à des fermetures d’entreprises en cascade à la suite de la récession de 1981-1982, un coup de barre s’imposait. Le président de la FTQ Louis Laberge et son équipe avaient alors formulé le projet audacieux de créer un levier d’intervention économique pour mettre l’épargne des travailleurs et travailleuses à contribution d’une relance locale : le Fonds de solidarité FTQ.
« Nous ne pouvons passer sous silence la confiance qu’il a témoignée à l’endroit de la FTQ et de son leader de l’époque, Louis Laberge. Au moment de lui présenter le projet de créer un fonds de travailleurs et travailleuses afin de leur permettre de mettre de l’argent de côté pour leur retraite, tout en contribuant à financer des entreprises de chez nous, Monsieur Mulroney, sans hésiter, a plongé dans l’aventure. Il a été un exemple de discussion franche et honnête entre les dirigeants syndicaux et les dirigeants politiques. C’est ça un leader et un visionnaire, merci, Monsieur Mulroney », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« C’était très risqué, ça ne s’était jamais fait. Mais Brian Mulroney s’est rapidement montré ouvert à la proposition de Louis Laberge et prêt à soutenir ce risque avec les leviers fiscaux et budgétaires du gouvernement fédéral, comme le gouvernement du Québec l’avait fait l’année d’avant. S’il n’avait pas eu cette ouverture d’esprit et cette conviction, la reprise aurait été plus difficile et les inégalités sociales et économiques certainement plus durables dans bien des régions du Québec », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Pour ça, toute la famille de la FTQ, ainsi que les travailleurs et travailleuses du Québec lui sont redevables aujourd’hui. Nous offrons nos sincères condoléances à la famille immédiate de M. Mulroney, ainsi qu’à sa famille politique », concluent la présidente et le secrétaire général de la FTQ.
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