« La FIQ réclamait depuis longtemps une réforme en profondeur de ce régime désuet. Ce projet de loi s’inscrit dans une volonté d’adapter le régime aux réalités contemporaines du RSSS, marqué par la transformation majeure qu’amène la création de Santé Québec. Nos membres vivent au quotidien les effets d’un cadre rigide, centré sur les salaires et qui ne permet pas d’aborder les enjeux fondamentaux qui affectent directement la qualité des soins et les conditions d’exercice des professionnelles en soins. Nous saluons cette volonté de moderniser la négociation collective », déclare Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
La Fédération se réjouit du maintien des quatre catégories d’emploi dans le projet de loi, une décision essentielle pour préserver la représentation spécifique de chaque profession en soins. Ce maintien garantit que les réalités distinctes des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques continueront d’être prises en compte dans les négociations. Pour la FIQ, il s’agit d’un levier indispensable pour défendre les conditions de travail, la charge de travail et la qualité et la sécurité des soins offerts à la population.
« Le gouvernement reconnaît ainsi l’importance de la diversité des professions dans le RSSS et la nécessité de préserver la stabilité dans un réseau déjà fragilisé. En s’engageant à respecter les spécificités de chaque groupe, la ministre envoie un signal rassurant. C’est un pas dans la bonne direction », souligne Madame Bouchard.
Le projet de loi no 100 marque une avancée importante en reconnaissant l’ancienneté des professionnelles en soins, quel que soit l’établissement où elles travaillent. Cette mesure valorise leur expérience, favorise la rétention dans le réseau public et renforce la cohésion des équipes. La FIQ apprécie également le rapatriement des matières locales à l’échelle nationale, une opportunité de centraliser les négociations et d’assurer une plus grande cohérence dans les conditions de travail et la reconnaissance des professionnelles en soins à travers le Québec.
« Nous croyons fermement que l’unification des négociations à l’échelle nationale pour certaines matières, comme la charge de travail et les ratios sécuritaires, constitue un pas important vers une véritable harmonisation des conditions de travail pour toutes nos membres. Ce changement permettrait de réduire les inégalités entre les établissements et de favoriser une meilleure équité dans l’ensemble du RSSS », conclut Julie Bouchard.
La Fédération reconnaît que le projet de loi actuel est équilibré. Elle prévoit analyser en détail le projet de loi et participer activement aux consultations pour s’assurer que la réforme réponde aux besoins des professionnelles en soins et renforce le RSSS.
Un message, un commentaire ?