Mobilité durable : quand les bottines ne suivent pas les babines
Alors que la Ville vient d’adopter le Plan de mobilité durable le 9 novembre dernier, le maire nous annonce qu’il gèle le financement du RTC. Comme l’indique Serge Roy, co-porte-parole de l’organisation : « on nous fait miroiter un beau plan depuis des années, mais lorsque arrive le temps de passer à l’action, on recule ! » Ce n’est pas parce que le financement stagnera que les dépenses vont arrêter d’augmenter. Le Plan nous indique d’ailleurs que la moitié des dernières hausses de dépenses au RTC étaient due à la congestion, d’où l’importance d’un investissement pour améliorer les services de transport en commun et réduire les bouchons de circulation.
Pour Monique Voisine, co-porte-parole de Québec solidaire de la région de Québec, « le temps presse d’investir dans la mise en oeuvre des orientations du Plan de mobilité durable telles la croissance de l’offre de transport en commun, des stationnements réservés pour ses utilisateurs et des taxibus en banlieue éloignée. » De plus, il faut se préoccuper des zones de l’amphithéâtre et des écoquartiers, afin de s’assurer que l’aménagement ne favorise pas la croissance du parc automobile. Québec solidaire – Capitale-Nationale, considère de plus qu’il faut développer la ville en se basant sur les principes de justice sociale et de respect de l’environnement.
Le ministère des Transports est aussi pointé du doigt parce qu’il doit cesser d’hésiter et collaborer pleinement avec la Ville de Québec pour transformer certains tronçons d’autoroute en boulevards urbains. « Transports Québec doit jouer un rôle constructif en ce qui concerne le projet de tramway et l’amélioration de la traverse Québec-Lévis, par exemple », ajoute Serge Roy.
Privatisation des services
Les privatisations des services municipaux d’horticulture et d’entretien ménager, soulève aussi des questions. Comme l’indique Monique Voisine, « autant au municipal qu’au provincial, les privatisations ouvrent la porte à la corruption et à la hausse des coûts tout en
créant une perte d’expertise pour les pouvoirs publics. »
Hausse d’une taxe régressive
Finalement, Québec solidaire – Capitale-Nationale déplore la hausse de la taxe foncière municipale qui est une taxe régressive. En moyenne, plus une personne est pauvre et plus une partie importante de son revenu est dépensé dans le logement. Or, comme les taxes
foncières sont refilées directement aux locataires, on se rend bien compte que c’est une façon inéquitable de taxer la population. Québec solidaire propose plutôt une taxation basée sur les revenus, le capital et les profits, ce qui permet d’aller chercher les revenus là où ils sont. Encore une fois, le financement du provincial et du fédéral sont essentiels au développement de la ville.