Présentation
Pourquoi nos sociétés développées engendrent-elles autant de mal-être ? Mal-être personnel, mais aussi collectif. Et si l’augmentation des richesses n’était pas le gage d’une prospérité sociale et individuelle ? Kate Pickett et Richard Wilkinson, spécialistes mondialement reconnus, proposent une thèse révolutionnaire sur les rapports entre inégalité et bien-être.
Les auteurs présentent des preuves accablantes indiquant que les inégalités matérielles ont des effets psychologiques puissants : quand l’écart entre les riches et les pauvres s’accroît, nous avons bien plus tendance à nous définir et à nous évaluer en termes de supériorité et d’infériorité. En analysant à la fois l’épidémie d’anxiété actuelle, les comportements de classe, les stéréotypes sociaux, les rapports de domination ou encore les logiques consuméristes, ils élaborent une thèse d’une rare pertinence.
Ils démontrent ainsi qu’un faible statut social entraîne des niveaux plus élevés de stress. Ou bien que les taux d’anxiété et de dépression sont étroitement liés aux inégalités. Ils contestent surtout ardemment la croyance selon laquelle les humains sont naturellement compétitifs et égoïstes, de même que celle qui voit dans les inégalités le résultat de différences « naturelles » en termes de capacités individuelles.
Ils proposent enfin de nombreuses pistes pour construire ensemble les fondations d’un monde plus égalitaire… et donc plus heureux.
Kate Pickett est professeure d’épidémiologie à l’université d’York. Elle a étudié l’anthropologie biologique à Cambridge, la science de la nutrition à Cornell et l’épidémiologie à Berkeley.
Richard Wilkinson est professeur émérite d’épidémiologie sociale à l’université de Notthingham, professeur honoraire à l’University College de Londres et professeur invité à l’université d’York.
Ils sont, ensemble, les auteurs de Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous (Les Petits Matins, 2013).
Traduit de l’anglais par Élise Roy.
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