La MPC comme minimum à atteindre
Tour à tour, les porte-parole du Collectif (Virginie Larivière), du Front commun (Stéphane Handfield) et du FRAPRU (Véronique Laflamme) ont souligné que la Mesure du panier de consommation(la MPC) représente le minimum pour espérer vivre en santé et que tout le monde devrait y avoir droit. Stéphane Handfield a bien expliqué ce que peut représenter la MPC pour des personnes assistées sociales, dont plusieurs doivent (sur)vivre avec la moitié du montant nécessaire à la couverture des besoins de base : « La MPC, c’est un minimum. C’est pas la grosse vie. C’est être le 26 du mois et savoir que tu vas manger jusqu’au prochain chèque dans 5 jours. C’est pouvoir te chauffer l’hiver. C’est de temps en temps pouvoir dire oui quand on t’invite à aller au resto ou au cinéma, et ne plus être la personne qui vient juste si on paye à sa place. C’est offrir un petit quelque chose à tes petits-enfants à Noël. »
Triple indécence Par ailleurs, les trois porte-parole ont tenu à rappeler que la position du gouvernement était triplement indécente. En plus de tolérer que plus de 800 000 personnes vivent dans le rouge, le gouvernement a refusé de leur accorder la moindre aide financière depuis le début de la crise sanitaire. Et comme pour ajouter une autre couche de mépris, voilà qu’il refuse d’ajuster ses maigres engagements envers les personnes assistées sociales en fonction de la récente révision de la MPC. (Voir la 448e édition de La Soupe au caillou.)
Virginie Larivière a dénoncé la situation : « Le refus du gouvernement d’utiliser la MPC révisée est proprement indécent car il représente un important manque à gagner pour les personnes à qui l’essentiel manque déjà. Pourquoi cautionne-t-il ainsi l’appauvrissement des gens ? »
Des témoignages en cadeau
À la fin du point de presse, les trois porte-parole ont essayé d’aller porter dix témoignages écrits au ministre Boulet, mais en vain. Les portes étaient barrées et le paquet cadeau a dû être laissé à la porte. Voici un de ces témoignages, recueilli par le Front commun : « Je me sens abandonnée par mon gouvernement. Comme si moi c’était pas grave que je me prive de manger à ma faim. Comme si c’était pas grave que mon diabète augmente dans le tapis. Comme si c’était pas grave que je sois stressée sur tous les sens. Je me sens comme si le gouvernement se foutait de moi. »En terminant, le Collectif tient à remercier l’ADDS-QM qui s’est chargée de l’animation entourant le point de presse avec des slogans inédits en faveur de la MPC (révisée !). En voici quelques-uns :« Pour être heureux et en santé, il nous faut la MPC. » « Les prestations doivent augmenter, les nouveaux seuils sont arrivés. » « Boulet devrait se réveiller, et nous donner la MPC. »
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